04/04/2015

POURQUOI L'ISLAM NE PEUT PAS S'INTÉGRER DANS LA RÉPUBLIQUE

Depuis quelques années et aujourd'hui plus que jamais, l'Islam est cœur des problèmes qui gangrènent de la Nation. Plus médiatisé que le chômage ou l'insécurité, il s'invite dans tous les débats publics et tout spécialement au moment des échéances électorales.

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Au moment où les attentats se multiplient un peu partout dans le Monde, l'Islam continue ses avancées qui, selon mon propre avis, ne vont pas dans le bon sens .On ne cesse de nous dire, et notamment les autorités musulmanes qu'il existerait deux sortes d'islam : un islam général composé de plusieurs courants, et un islam plus tolérant que l'on dénomme « Islam de France. Clairement, je ne vois aucune différence entre ces deux genres d'islam, car jusqu'à maintenant, personne n'a pu démontrer une idéologie précise de « l'islam français ».

En fait, on nous embrouille pour nous faire croire n'importe quoi. Une sorte d'apaisement que les autorités religieuses islamiques apportent à la république afin de simuler une supposée intégration.

En fait, il faut être juste. Les citoyens français, qu'ils soient croyants ou agnostiques, n'ont jamais eu un préjugé vis-à-vis des musulmans. L'Histoire passée le prouve. Ainsi, dans les années 60, lorsque le peuple harki a quitté l'Algérie pour gagner la France, il n'y a pas eu de problèmes majeurs. Et par la suite, dans cette continuité, l'arrivée progressive de travailleurs maghrébins n'a pas provoqué des difficultés parmi les populations autochtones françaises. A dire vrai, ces immigrés avaient à cette époque la réelle volonté de s'intégrer à la Nation et de cette situation, la discrimination ethnique était quasiment inexistante.

Parmi les nombreux exemples que l'on connaît, je citerai la ville de Marseille qui fut toujours l'un des noyaux forts de l'immigration française. Jusqu'au début des années 2000, la cité phocéenne ne connaissait pas de problème majeur. Les peuples d'Afrique qui s'y étaient installés, vivaient en général dans une bonne entente avec les français de souche, et à quelques exceptions près, l'ambiance des quartiers était plutôt sereine. Ce qui n'empêchait pas les musulmans de pratiquer leur religion d'une manière paisible et dans la discrétion absolue.

Cependant, depuis quelques années, le contexte a bien changé. Selon des courants venus des pays de la moitié nord de l'Afrique et surtout du Moyen-Orient, l'islam a pris un autre visage à travers une montée de la radicalisation de cette religion. Aujourd'hui, plus rien n'est comme avant. Les femmes qui avaient pris auparavant des habitudes « européennes » dans leur vie quotidienne, s'engouffrent désormais dans l'intégrisme religieux en portant le hijab ou encore la burqa. Une façon de montrer nettement leur différence et d'afficher aussi la volonté de refuser une intégration quelconque dans la société moderne.

Les erreurs de la France

Il faut admettre que les gouvernements français successifs n'ont pas su gérer la situation.

La France étant une république laïque (une et indivisible selon les termes même de la Constitution) n'aurait jamais du se mêler des affaires religieuses. Hélas, à une certaine époque, Nicolas Sarkozy a voulu resserrer les liens avec les diverses communautés et congrégations, ce qui ne fut pas du tout une bonne initiative. De son côté, François Hollande a continué dans ce sens, avec les dérives qui en résultent. En fait, l'État ne doit pas avoir trop d'approche avec les institutions religieuses, au risque de mettre en cause une fois de plus une laïcité bien fragilisée. Par contre, s'il a l'obligation de ne pas s'immiscer dans les dogmes des religions, l'État a le devoir de surveiller les communautés religieuses, afin de prendre éventuellement des sanctions contre ceux qui auraient des agissements considérés comme dangereux ou nuisibles aux valeurs républicaines.

En réalité, l'État a été très laxiste et parfois même, ouvert à toutes sortes de compromissions pour des raisons purement électorales.

Au fil du temps, la religion islamique a fait son chemin. Et aujourd'hui, le résultat est édifiant : De l'Islam de France, considéré en théorie comme modéré, on est passé à d'autres phases plutôt inquiétantes débouchant elles-mêmes sur un intégrisme dangereux et faut-il le dire, sur le djihadisme. Les attentats de janvier en sont hélas, les preuves irréfutables.

La garantie d'un Islam de paix

Le problème actuel réside dans l'ambiguïté de la religion musulmane. On ne sait plus « qui est qui ». Aussi, les autorités islamistes de France doivent clarifier désormais leur position afin que le trouble disparaisse définitivement des mosquées. Et ces mêmes autorités ont le devoir d'expliquer à leurs fidèles, la nécessité de s'intégrer aux valeurs de la France et surtout à celles qui régissent la démocratie et la République. Sur le terrain, c'est-à-dire dans la rue, ce serait par exemple, l'abandon du voile ; ou encore, le choix délibéré de la langue française dans les conversations quotidiennes ; c'est-à-dire quelques gestes importants qui seraient perçus par les autres communautés, comme une volonté de fusionner avec les valeurs fondamentales et historiques de la France.

La réconciliation nationale ?

Eliminer le communautarisme par le dialogue et la main tendue, serait en évidence une forme exceptionnelle de la réconciliation nationale. Ainsi, ce serait le recul de tous les terribles maux liés à la xénophobie, comme par ailleurs à l'antisémitisme. Une nation unie, c'est un nouveau départ pour tous les peuples, de toutes conditions et de toutes origines ; c'est un aussi un puissant espoir pour la construction de la démocratie et pour l'avenir de la jeunesse ; c'est enfin, la formidable renaissance d'une société capable d'affronter les plus importants défis dans son propre pays comme partout dans le Monde.

Mais, cette vision sociale n'est aujoud'hui qu'une grande utopie. La réconciliation n'est pas pour demain, ni après-demain. Les tensions ne font que croître et il est fort possible qu'un jour ou l'autre, elles tournent à l'affrontement ou même hélas, à la guerre civile.

A dire vrai, les Français d'origine, dont certains ont de vieilles ascendances étrangères, n'ont plus le souhait, pour des raisons multiples, de recevoir des immigrés qui arrivent toujours un peu plus nombreux chaque année. Quant à à ces derniers, ils n'ont pas envie de faire un effort citoyen envers leur pays d'accueil ; trop souvent, ils s'attachent simplement aux avantages dont ils bénéficient, sans aucun égard pour la Nation qui leur accorde l'hospitalité.

Le résultat négatif

A cause d'un archaïsme inquiétant, digne de la pensée moyenâgeuse, l'Islam est dans l'impossibilité de s'intégrer dans une société moderne. Ne voulant aucunement se réformer, et donc restant sur ses dogmes, il tourne systématiquement le dos à la République dont il ne partage aucune valeur. Et c'est là précisément que le problème ne peut trouver aucune solution, face à un forteresse religieuse bien gardée par des imams d'un autre temps.

Pour conclure, et sans aucune discrimination, je crois que l'Islam, tel qu'il se définit actuellement, pose une véritable difficulté dans l'espace démocratique. Une difficulté non sans gravité qui peut, un jour ou l'autre, enflammer la rue, si les autorités musulmanes de France n'affichent pas elles-mêmes une volonté profonde à rejoindre l'esprit de la République.

Pierre Reynaud

Co-fondateur et membre du COLLECTIF VOLTAIRE

CLIQUEZ et visitez le site MEDIAPART – LE BLOG

06/12/2014

Téléthon 2014 : l'appel de Pierre Reynaud

 Les 5 et 6 décembre prochains, aura lieu la 28ème édition du Téléthon. Jusqu'à maintenant, le succès de cette grande manifestation humanitaire n'a jamais failli, malgré la crise. Cette année, la réussite sera certainement au rendez-vous, mais il serait formidable que l'édition 2014 soit encore meilleure que celle de l'an passé.

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Pour gagner ce pari, mobilisons-nous plus que jamais !

Pour ma part, depuis la date de sa création en 1987, je me suis toujours investi de mon mieux dans le Téléthon en organisant avec diverses associations, de nombreuses animations de rues : jeux de pistes, mini-marathons, courses cyclistes, énigmes culturelles et historiques dont l'une "Où est donc passé Cézanne" eut un grand succès local à Aix-en-Provence, lors de l'édition 2008. Ces actions ludiques ont permis de participer modestement certes, mais avec efficacité, au soutien financier et solidaire de l'AFM-Téléthon.

Exceptionnellement cette année, retenu par des obligations extérieures, je ne pourrai m'associer aux jeux que j'anime habituellement, bien que j'ai participé à leur réalisation, ces jours derniers.

Aussi, pour contribuer personnellement au Téléthon 2014, j'ai les pris les décisions suivantes.

1/ abandon de mes droits d'auteur.

En tant qu'écrivain, et auteur du livre Révoltez-vous ! j'ai décidé d'abandonner tous mes droits sur cet essai au profit exclusif de l'AFM-Téléthon.

Ce livre est vendu en librairie, 15,50 €. L'éditeur (Edilivre) verse directement à l'association 25 % de son prix de vente.

Vous pouvez donc l'acheter chez votre libraire, à la FNAC ou le commander chez l'éditeur à l'adresse suivante :

EDILIVRE - 175 Boulevard Anatole France - 93200 SAINT-DENIS

Vous pouvez également l'acheter en lignesur internet (site de l'éditeur) en cliquant sur le lien suivant :EDILIVRE – Révoltez-vous !

2 / Cartes postales Téléthon 2014 – Cézanne associé à l'action

Lot de 10 : 3.50 € (reversé intégralement à ADM Téléthon)

Les cartes postales sont offertes par le Cercle Cézanne. Elles représentent les reproductions des plus beaux tableaux du peintre.

Pour les commander, CLIQUEZ ICI.

Par avance, je remercie tous ceux et celles qui soutiendront les 5 et 6 décembre prochains, l'opération Téléthon 2014 et en particulier, les personnes qui prendront l'initiative d'acheter Révoltez-vous !, une manière de se RÉVOLTER aussi … contre la maladie.

Pierre Reynaud

Essayiste-historien. Auteur de Révoltez-vous !

08/11/2014

La destitution du président de la République : un acte possible aujourd'hui ?

Nouveau dans la démocratie et cependant, le sujet reste assez discret : la destitution du président de la République. Le Sénat vient de voter le projet de loi visant à mettre en place le processus de destitution du président en cas de « manquements graves ».

Pourtant, ce texte n'est en lui-même pas très récent, puisqu'il avait été voté déjà par l'Assemblée nationale en 2012 ...

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Effectivement, les sénateurs ont adopté d'une manière définitive le texte de loi qui prévoit la destitution possible du chef de l'État par le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) réuni en Haute Cour, en cas de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat ». Il faut noter ici que le projet de loi remontant à la réforme constitutionnelle de 2007 n'avait pas été encore mis en place ; cependant, en janvier 2012, sous le mandat du président Sarkozy, l'Assemblée nationale de l'époque l'avait adopté dans les mêmes termes, à une confortable majorité.

Pareillement, le projet de loi en question vient d'être voté au Sénat avec 324 voix pour et seulement 18 voix contre, ces dernières représentées par les 18 sénateurs communistes qui désapprouvent à l'unanimité une condamnation du président de la République pour des actes liés à sa fonction. Avant sa promulgation, ce projet de loi sera examiné par le Conseil constitutionnel qui appréciera sur le bien fondé des textes qui s'y réfèrent.

Dans la réalité, que permettra cette loi ? Si le président est accusé de « manquement à ses devoirs » visiblement « incompatible avec l'exercice de son mandat », il pourra faire l'objet de poursuites entraînant une procédure de destitution. Pour cela, il faudra que l'une des deux chambres du Parlement adopte à la majorité des deux tiers une proposition de réunion de la Haute Cour. Et si cette proposition est réalisée, elle sera alors communiquée à l'autre chambre qui devra alors, très rapidement, la mettre à l'ordre du jour.

A ce moment-là, il existe deux possibilités : la première, c'est le rejet de la proposition avec évidemment, la fin de la procédure. La seconde, c'est la validation de la proposition par les deux chambres. Dans cette dernière condition, la Haute Cour peut se réunir ; les députés et sénateurs sont alors représentés par une commission présidée par le président de l'Assemblée nationale.

Quant au président de la république mis en cause, il pourra lui-même être présent ou se faire représenter dans le cadre d'une audition ; sachant qu'il bénéficie d'un droit de participation aux débats conduits par la Haute Cour.

A la fin de toutes les discussions qui auront animé l'enquête, cette même Haute Cour disposera d'un mois pour décider du bien fondé de la proposition, soit en prononçant la destitution du chef de l'État, soit en clôturant le dossier sans suite. A noter, à titre de précision, que la commission doit approuver par un vote à bulletins secrets, la destitution du président de la République, et ce, à une majorité des deux tiers.

Suite à cette nouvelle disposition de la loi portant à modifier le statut pénal du chef de l'État, nous ne pouvons qu'approuver cette mesure en tant que citoyens responsables : pouvoir condamner le président de la République et le destituer, s'il est coupable d'un « manquement à ses devoirs », c'est une bonne résolution dans le cadre d'une démocratie exemplaire.

Mais, dans les faits réels, les choses seront bien autrement. En fait, c'est une loi de plus qui vient « embourber » les institutions, et chaque politique sait pertinemment, que cette loi ne servira jamais.

Nos députés et nos sénateurs, de droite ou de gauche, appliquent volontiers l'art de la démagogie. A dire vrai, ils « enfument » le peuple, histoire de lui faire plaisir et surtout, pour éviter qu'un jour ou l'autre, il se soulève. Le citoyen lambda qui croule sous les impôts, qui est contraint de payer l'amende d'un stationnement dépassé, qui vit sous l'empire de l'injustice, est presque heureux quand il pense que le plus important personnage de l'État peut être poursuivi, lui aussi, comme n'importe qui, c'est-à-dire comme le dernier des « sans-grades ».

Mais au final, tout ce beau monde de la politique se protège largement de toutes les menaces de la Justice, avec de tels remparts qu'ils sont quasiment « INTOUCHABLES ».

Ainsi, toutes les affaires qui touchent l'UMP comme le Parti socialiste, verront-elles un jour les condamnations des principaux protagonistes ? Pour ma part, je ne le pense. Peut-être seulement quelques boucs émissaires écoperont de quelques peines de prison avec sursis (n'oublions surtout pas le mot sursis) ou de quelques amendes qu'ils ne paieront pas.

Alors, ne rêvons pas ! Dans le système républicain que nous vivons, il n'y aura aucun changement dans la justice touchant la classe politique. Tout est factice et restera factice.

D'un côté, le citoyen sera toujours sanctionné quand il commettra la moindre faute. De l'autre, le politique sera toujours blanchi, même s'il participe à des escroqueries de haut niveau.

Hélas, c'est le triste constat de notre Cinquième République, une république qui n'a plus rien à voir avec la démocratie. En fait, c'est une république qui pourrit de l'intérieur…

Seule, la révolution pourrait être capable d'assainir une nation où la corruption domine désormais en tous lieux. Mais personne ne souhaite la révolution et c'est pour cette raison que la France continue sa lente descente aux enfers.

Pierre Reynaud

Essayiste-historien – Auteur de Révoltez-vous !

www.pierre-alain-reynaud.com

www.la-revolution2014.fr