18/09/2013

François : un grand pape pour l'Humanité ?

 

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Le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio, 76 ans, ancien archevêque de Buenos Aires, puis cardinal, était élu pape en remplacement de Benoit XVI démissionnaire.

Premier pape issu des rangs de la Compagnie de Jésus, premier pape non européen depuis le pape syrien Grégoire III au VIIIème siècle, il est également le premier page à prendre le nom de François, un nom que le cardinal Bergoglio a choisi en mémoire de l'engagement de Saint-François d'Assise dans le combat pour les pauvres et dans celui pour la paix.

Il est clair que le nouveau pape paraît se présenter comme un grand réformateur de l'Église catholique qui, faut-il le reconnaître, en a aujourd'hui bien besoin.

En fait, il a une vision précise de sa mission d'évangélisation et à ce sujet, il déclare : « L'Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller dans les périphéries, les périphéries géographiques mais également existentielles : là où résident le mystère du pêché, la douleur, l’injustice, l’ignorance, là où le religieux, la pensée, sont méprisés, là où sont toutes les misères ».

En outre, sur l'Église elle-même, il critique l'Église « autoréférentielle » et des institutions ecclésiastiques frappées d'une sorte de « narcissisme théologique ». D e même il déclare que « L’Église autoréférentielle prétend retenir le Christ à l'intérieur d’elle-même et ne le fait pas sortir. ».

Par ailleurs, il estime que l'Église se dirige vers un état très grave dont on connaît bien le nom, à savoir « la spiritualité mondaine ». Ainsi, il critique « l'Église mondaine qui repliée sur elle-même et pour elle-même. Cette analyse devrait apporter un éclairage sur les changements et réformes possibles qui doivent être faites pour le salut des âmes « .

Enfin, sur la personne du pape, il considère qu'il faut un « homme qui, partant de la contemplation de Jésus-Christ, pourrait aider l'Église à se rapprocher des périphéries existentielles de l'humanité ».

A partir de ces quatre points qui sont au cœur de ses nombreuses réflexions, le pape François sera certainement l'un des plus grands réformateurs depuis la fondation de la papauté. Il est peut être encore trop tôt pour l'affirmer, mais d'ici quelques mois, l'Église devrait changer de visage, en mieux s'adaptant aux évolutions des sociétés de ce siècle, mais aussi en révolution en profondeur le fonctionnement des institutions religieuses, notamment avec le possible mariage des prêtres.

Mais en dehors de ces grands changements que l'on pourrait connaître, le pape François apparaît aussi comme un chef d'État qui s'engagera très certainement pour la défense de ceux qui souffrent, des opprimés de toutes races et toutes religions, comme aussi des populations les plus fragiles et les plus démunies.

L'ancien cardinal Bergoglio qui a passé toute son existence à défendre les pauvres, trouvera bientôt dans ses hautes fonctions papales, le moyen de faire avancer des peuples en déroute, inquiets de leur avenir, et souvent découragés face à une mondialisation destructrice.

C'est l'espoir d'un monde nouveau qui anime spécialement les jeunes, avec un immense retour à la foi chrétienne dont certains s'étaient éloignés depuis longtemps.

Pierre-Alain Reynaud

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