25/09/2012

La République a-t-elle sa place à l'Elysée ?

 

Elysée, République,

Au cours des journées du patrimoine des 15 et 16 septembre derniers, les médias ont réalisé de nombreux reportages sur le Palais de l'Elysée, et particulièrement la télévision qui a largement mis en valeur la somptueuse résidence présidentielle.

Ce très bel édifice répertorié au 55 rue de la rue du Faubourg Saint-Honoré a connu une grande histoire liée particulièrement à ses débuts à la Royauté et à l'Empire. Il faut dire qu'il est bien loin de nos véritables valeurs populaires, du fait qu'il a représenté pendant longtemps la grande noblesse d'une époque : construit pour Louis Henri de La Tour d'Auvergne en 1720, puis remis en cadeau par Louis XV à sa favorite, la marquise de Pompadour en 1753, devenu palais princier de Joachim Murat, puis résidence impériale de Napoléon 1er et de Napoléon III (autoproclamé empereur après avoir renversé la République par un coup d'Etat) il ne paraît pas d'être le vrai symbole d'un Etat républicain. D'autant plus que les divers "locataires" présidentiels ont largement modifié les lieux selon leurs goûts personnels, en entreprenant de gros travaux souvent très coûteux à la charge ... de nos impôts évidemment !

"L'Elysée", expression utilisée généralement par métonymie par le monde médiatique a abrité jusqu'à ce jour 24 présidents de la République, de Louis-Napoléon Bonaparte (devenu Napoléon III) à François Hollande, installé dans ce lieu depuis le 15 mai 2012.

Si vous avez eu déjà l'occasion de visiter le Palais de l'Elysée, vous aurez pu constater facilement le faste de cette majestueuse demeure où près de personnes sont au service du Président, véritable monarque républicain. Sur une surface immobilière exploitée portant environ 11.279 m2 (dont 300 m2 d'appartements privés), 365 pièces détiennent 2000 meubles précieux dont 200 tapisseries, 6000 pièces d'argenterie et 3.000 pièces de verrerie de baccarat. Sans oublier une cave à vin comportant 12.000 bouteilles !

Alors, le Palais de l'Elysée a-t-il l'âme d'une résidence républicaine ? Certainement pas, même si tous les présidents de la IIIème à la Vème République n'ont jamais envisagé, à une exception près, d'installer ailleurs le siège et les services de la Présidence. L'exception fut donc Charles de Gaulle. Le général, en sa qualité de chef d'Etat occupait bien ce lieu, mais le détestait à cause de son histoire tristement chargée : abdication de Napoléon 1er, logement du duc de Wellington, coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte supprimant la république au profit de l'empire, mort rocambolesque de Félix Faure, etc ...). Il songea même à une translation de la présidence sur un autre site tels que les Invalides, l'Ecole Militaire, le Louvre et surtout le Château de Vincennes dont la rénovation s'avéra alors trop coûteuse.

 

Dans la réalité, comme par tradition, le Palais de l'Elysée est resté jusqu'à ce jour comme la résidence présidentielle officielle. Mais dans le siècle où nous vivons aujourd'hui, logiquement bien lointain des pompeuses époques royales ou impériales, en cette période où la crise économique plonge de très nombreux français dans le désarroi, la précarité et la misère, les fastes de l'Elysée deviennent des provocations à l'égard d'un peuple en détresse dont l'avenir est plus qu'incertain.

Il ne faut pas que le système républicain ressemble au pouvoir qu'occupa la noblesse en France pendant des siècles. Comme l'a dit si bien François Hollande pendant sa campagne électorale, la République doit être exemplaire, et sur ce point, il a parfaitement raison. Mais faut-il encore avoir la volonté de changer son fonctionnement : moins de députés, moins de ministres, et réforme systématique des collectivités locales et régionales.

Pour en revenir à l'Elysée, la République devrait changer de site pour s'établir dans un endroit plus modeste et plus populaire. Ce serait alors un réel symbole pour la vraie démocratie, celle qui représente la Nation et les couches sociales les plus populaires.

La Présidence de la République à l'Ecole Militaire, pourquoi pas ?

Quant à l'Elysée, il pourrait devenir alors le Musée de l'histoire de la République avec ses grands jardins réservés au public, un bel espace dédié à tous ceux et celles qui ont combattu pour les libertés du Peuple depuis la grande Révolution française.

Pierre-Alain Reynaud

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19/09/2012

Gilbert Collard a-t-il raison ?

 

GIlbert Collard, France, étranger

Mercredi dernier, au cours d'un débat très agité, l'Assemblée Nationale a rejeté à main levée l'amendement du Gilbert Collard qui proposait de réserver les emplois d'avenir « en priorité aux jeunes de nationalité française ».

Inutile de préciser le tollé qui s'est déclenché dans les rangs de la gauche quand le député a commencé à lire son amendement au projet de loi sur les emplois d'avenir, stipulant que « l'emploi d'avenir s'adresse en priorité aux jeunes de nationalité française, et subsidiairement aux citoyens des États membres de l'Union européenne ».

« Que vous ont fait les Français ? » s'est exclamé Gilbert Collard, qui, sans appartenir au Front National, reste l'un des deux élus de ce même parti.

«Je n'ai pas à m'expliquer devant une assemblée qui, quand on se met à parler de la France,se met à hurler », a-t-il ajouté avant de regagner son banc dans une grande colère.

«C'est Gilbert Collard qui hurle parce qu'on s'oppose à sa conception de la société française», a rétorqué le député apparenté socialiste de Martinique Serge Letchimy. « Dans la sociétéfrançaise, on ne fait aucune distinction de race, de couleur ou d'origine », a-t-il poursuivi.

Allons donc ! Que chacun de nous devienne raisonnable et se comporte en véritable républicain ! Indéniablement, le député Collard défend les valeurs d'une démocratie telle que nos aînés ont pu la connaître, à savoir une république basée sur l'identité française et les idées patriotiques.

Personnellement, même si je n'appartiens pas au Front National et si je n'ai du reste aucun lien politique quelconque avec cette formation politique, je reconnais que le FN ou ses sympathisants ont parfois raison dans leurs propos, et notamment quand il est souligné que les français sont mis à l'écart du système démocratique.

Qu'appelle-t-on donc par français ? Clairement, ce sont tous ceux et celles qui sont titulaires de la nationalité française.

Et il est évident que les français qui ont acquis cette nationalité, soit par leur origine, soit par l'acquisition administrative, doivent bénéficier d'une préférence face aux étrangers dont le nombre ne fait que croître sur notre territoire.

Nous connaissons parfaitement le nombre trop nombreux de citoyens français à la recherche d'un emploi, et en particulier les jeunes qui ont bien du mal aujourd'hui à s'intégrer dans le marché du travail. Ces oubliés de la société doivent-ils laisser leur place à des étrangers qui n'ont aucune affinité avec la France ? Evidemment non, encore que la nation française ne doit rejeter aucun immigré, dans la mesure où elle accomplit ses devoirs envers ses compatriotes.

Alors, essayons d'apporter de vraies solutions afin que chaque individu trouve sa place dans notre société, quelles que soient ses origines et sa culture, mais conservons un égard pour les citoyens et les citoyennes de France qui servent chaque jour notre Pays et qui lui apportent réellement soutien et reconnaissance.

Et à ce niveau, je pense sincèrement que Gilbert Collard a raison.

Pierre-Alain Reynaud

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13/09/2012

Quand l'Europe du Sud disparaîtra ...

 

Europe, faillite,

C'est clair, et je précise : extrêmement clair. L'Europe du Sud disparaîtra d'ici moins de deux décennies. Mais l' Europe du Sud, c'est qui ? Principalement la Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, et en évidence la France.

Pour quelles raisons ? Ces pays sont dans le tourmente économique et sont plongés actuellement dans une crise sans précédent ; contrairement à d'autres qui, dans le Monde, tiennent « bien la route » comme l'Australie par exemple. (Pour mémoire, l'Australie est classée par le PNUD - Programme des Nations unies pour le développement - deuxième pays le plus développé au monde après la Norvège).

Donc, l'Europe du Sud se meurt :

- en raison du laisser-aller de gouvernements laxistes qui se sont succédés et qui continuent encore aujourd'hui à exercer leur politique déplorable.

- en raison de l'affaiblissement constant des richesses dont bénéficiaient les nations concernées.

- en raison des dangereux dérapages commis par les syndicats qui ont été souvent à l'origine de la ruine de nombreuses structures économiques.

- en raison d'une crise économique sans précédent où la concurrence déloyale s'est installée entre de nombreux pays de la communauté européenne, différents les uns des autres par leur niveau de vie, leur histoire et leur culture.

- en raison des flux migratoires qui se sont succédés depuis plus de trente ans et qui ne font qu'augmenter depuis plusieurs mois.

Que va-t-il donc se passer ?

Il est clair que la situation risque de se dégrader si les gouvernements et surtout si les peuples ne réagissent pas rapidement. Un pays qui s'affaiblit ressemble à une personne atteinte d'une grave maladie. A un moment donné, si la rémission n'apparaît pas, c'est la mort assurée. Pour une nation, c'est la disparition de ses libertés, de ses valeurs, de ses acquis et de son histoire.

Dans quels délais ?

Il est encore difficile aujourd'hui d'évaluer le temps réel de la disparition de l'Europe du Sud : 10 ans, 20 ans ou plus ? A priori, il semble que ce phénomène pourrait se manifester à moyen terme selon l'intensité des problèmes annoncés. Mais, les « bonnes surprises » ne doivent pas être écartées, et il est encore possible de croire à un redressement physique et moral de nos sociétés.

Que deviendront les pays de l'Europe du Sud ?

Si le redressement de cette zone s'avérait impossible, les états démocratiques disparaîtraient peu à peu, laissant la place à des régimes totalitaires ou à des républiques islamistes.

C'est le trajet habituel des chutes de la démocratie dont les dirigeants ont été incapables de donner à leur pays les règles de conduite fondamentales indispensables pour la sécurité et l'avenir des citoyens.

La contagion …

L'Europe du Sud frappée de plein fouet par le cataclysme économique et social, la contagion est inévitable, et l'Europe du Nord verra également d'énormes changements. Non pas en raison des influences de l'Orient et du continent africain, mais par la domination de l'Allemagne ou peut-être de la Russie dont les ambitions s'éclaircissent à l'heure d'aujourd'hui.

Pierre-Alain Reynaud

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