01/12/2014

Soutenir le Téléthon 2014 : le message de Pierre Reynaud

 La France organise les 5 et 6 décembre prochains, sa 28 ème édition du Téléthon. Evénement national créé en 1987, cette mobilisation télévisuelle de 30 heures est sans précédent dans la collecte de fonds destinés à financer la recherche médicale ainsi que l'accompagnement des malades et des familles.

Ce concept est apparu tout d'abord aux Etats-Unis au début des années 50, le plus ancien (un téléthon local) ayant été créé dans le Wisconsin à Green Bay pour lutter contre l'infirmité motrice cérébrale en mars 1954.

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Depuis, le Téléthon s'est largement développé dans le Monde, tour d'abord au Canada en 1977 sous la dénomination de Télémiracle, au Chili depuis 1978, au Brésil depuis 1980, au Panama et au Pérou depuis 1981, au Mexique depuis 1997.

En Europe, c'est la France qui a donné le coup d'envoi le 6 décembre 1987 avec l'intervention de l'artiste américain Jery Lewis, le premier parrain prestigieux de magnifique marathon médical. De nombreux pays européens vont suivre l'exemple français, tels la Belgique et la Suisse en 1988, l'Italie en 1990, puis le Luxembourg, le Royaume-Uni et l'Espagne. Il ne faut pas oublier non plus, l'Australie et le Japon qui ont adopté également de leur côté ce concept extraordinaire destiné à avancer dans la recherche médicale.

Cependant, on peut déplorer aujourd'hui que le Téléthon n'ait pas encore rejoint toutes les nations de la Terre, ce qui serait fantastique pour la destinée des hommes.

Chez nous, en France, le Téléthon agit très efficacement depuis sa création. Ses activités sont multiples : tout d'abord, l'association a mis en place une stratégie de développement des actions et des innovations afin de répondre aux besoins des malades ; elle a privilégié également les diagnostics et les soins où ces mêmes malades sont pris en charge, avec la ferme volonté d'améliorer les pratiques des divers professionnels de santé ; en outre, l'association s'efforce de transformer les structures d'accueil et les technologies afin d'apporter aux résidents et aux aidants, un meilleur confort de vie ; enfin, l'AFM-Téléthon porte la voix des malades pour faire progresser la citoyenneté des personnes en situation de handicap et en particulier, la reconnaissance des maladies rares.

Chaque année, la mobilisation est toujours plus forte avec les artistes de tous bords, chanteurs, musiciens comédiens, qui soutiennent cette formidable cause et appellent le public à faire des dons. Il faut constater avec bonheur, que depuis les tout débuts du Téléthon, les Français sont largement réceptifs à ces appels et deviennent souvent très généreux pour soutenir l'AFM dans ses actions.

À titre personnel, depuis 28 ans, je participe comme de très nombreux citoyens, aux dons dédiés au Téléthon. De même, en tant que président d'une association à vocation sociale et humanitaire, j'organise depuis longtemps avec de nombreux bénévoles, toutes sortes d'animation de rues : jeux de pistes, mini-marathons, courses cyclistes, énigmes culturelles et historiques dont l'une "Où est donc passé Cézanne" eut un grand succès lors de l'édition 2008. Ces jeux permettent de participer modestement certes, mais sans détour, au soutien financier et solidaire dont profite leTéléthon.

Cette année, comme par le passé, je continue évidemment, à préparer ces animations, mais par ailleurs, en tant qu'écrivain, j'ai décidé d'abandonner tous mes droits d'auteur sur mon livre Révoltez-vous !, au profit de l'AFM-Téléthon.

Au passage, je signale rapidement que cet essai est une vive protestation contre le système social actuel, mais aussi une source de réformes inédites sur les institutions politiques et sur la machine économique.

Aussi, je vous engage à acheter ce livre qui, sans aucune prétention, je le précise, porte un véritable espoir pour l'avenir de notre démocratie et des générations futures.

Concrètement, l'ouvrage est vendu au prix de 15,50 €, soit en librairie, soit aux éditions Edilivre (175 Boulevard Anatole France - 93200 SAINT-DENIS), soit en ligne directement chez l'éditeur reversera donc 25 % de ce prix, directement à l'AFM-Téléthon.

Pour acheter Révoltez-vous ! sur internet, vous devez CLIQUER ICIafin de vousrendresur le site Edilivre.

Par avance, je remercie tous ceux et celles qui soutiendront les 5 et 6 décembre prochains, l'opération Téléthon 2014 et en particulier, les personnes qui prendront l'initiative d'acheter Révoltez-vous !, une manière de se RÉVOLTER aussi … contre la maladie.

Pierre Reynaud

Essayiste-historien. Auteur de Révoltez-vous !

08/11/2014

La destitution du président de la République : un acte possible aujourd'hui ?

Nouveau dans la démocratie et cependant, le sujet reste assez discret : la destitution du président de la République. Le Sénat vient de voter le projet de loi visant à mettre en place le processus de destitution du président en cas de « manquements graves ».

Pourtant, ce texte n'est en lui-même pas très récent, puisqu'il avait été voté déjà par l'Assemblée nationale en 2012 ...

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Effectivement, les sénateurs ont adopté d'une manière définitive le texte de loi qui prévoit la destitution possible du chef de l'État par le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) réuni en Haute Cour, en cas de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat ». Il faut noter ici que le projet de loi remontant à la réforme constitutionnelle de 2007 n'avait pas été encore mis en place ; cependant, en janvier 2012, sous le mandat du président Sarkozy, l'Assemblée nationale de l'époque l'avait adopté dans les mêmes termes, à une confortable majorité.

Pareillement, le projet de loi en question vient d'être voté au Sénat avec 324 voix pour et seulement 18 voix contre, ces dernières représentées par les 18 sénateurs communistes qui désapprouvent à l'unanimité une condamnation du président de la République pour des actes liés à sa fonction. Avant sa promulgation, ce projet de loi sera examiné par le Conseil constitutionnel qui appréciera sur le bien fondé des textes qui s'y réfèrent.

Dans la réalité, que permettra cette loi ? Si le président est accusé de « manquement à ses devoirs » visiblement « incompatible avec l'exercice de son mandat », il pourra faire l'objet de poursuites entraînant une procédure de destitution. Pour cela, il faudra que l'une des deux chambres du Parlement adopte à la majorité des deux tiers une proposition de réunion de la Haute Cour. Et si cette proposition est réalisée, elle sera alors communiquée à l'autre chambre qui devra alors, très rapidement, la mettre à l'ordre du jour.

A ce moment-là, il existe deux possibilités : la première, c'est le rejet de la proposition avec évidemment, la fin de la procédure. La seconde, c'est la validation de la proposition par les deux chambres. Dans cette dernière condition, la Haute Cour peut se réunir ; les députés et sénateurs sont alors représentés par une commission présidée par le président de l'Assemblée nationale.

Quant au président de la république mis en cause, il pourra lui-même être présent ou se faire représenter dans le cadre d'une audition ; sachant qu'il bénéficie d'un droit de participation aux débats conduits par la Haute Cour.

A la fin de toutes les discussions qui auront animé l'enquête, cette même Haute Cour disposera d'un mois pour décider du bien fondé de la proposition, soit en prononçant la destitution du chef de l'État, soit en clôturant le dossier sans suite. A noter, à titre de précision, que la commission doit approuver par un vote à bulletins secrets, la destitution du président de la République, et ce, à une majorité des deux tiers.

Suite à cette nouvelle disposition de la loi portant à modifier le statut pénal du chef de l'État, nous ne pouvons qu'approuver cette mesure en tant que citoyens responsables : pouvoir condamner le président de la République et le destituer, s'il est coupable d'un « manquement à ses devoirs », c'est une bonne résolution dans le cadre d'une démocratie exemplaire.

Mais, dans les faits réels, les choses seront bien autrement. En fait, c'est une loi de plus qui vient « embourber » les institutions, et chaque politique sait pertinemment, que cette loi ne servira jamais.

Nos députés et nos sénateurs, de droite ou de gauche, appliquent volontiers l'art de la démagogie. A dire vrai, ils « enfument » le peuple, histoire de lui faire plaisir et surtout, pour éviter qu'un jour ou l'autre, il se soulève. Le citoyen lambda qui croule sous les impôts, qui est contraint de payer l'amende d'un stationnement dépassé, qui vit sous l'empire de l'injustice, est presque heureux quand il pense que le plus important personnage de l'État peut être poursuivi, lui aussi, comme n'importe qui, c'est-à-dire comme le dernier des « sans-grades ».

Mais au final, tout ce beau monde de la politique se protège largement de toutes les menaces de la Justice, avec de tels remparts qu'ils sont quasiment « INTOUCHABLES ».

Ainsi, toutes les affaires qui touchent l'UMP comme le Parti socialiste, verront-elles un jour les condamnations des principaux protagonistes ? Pour ma part, je ne le pense. Peut-être seulement quelques boucs émissaires écoperont de quelques peines de prison avec sursis (n'oublions surtout pas le mot sursis) ou de quelques amendes qu'ils ne paieront pas.

Alors, ne rêvons pas ! Dans le système républicain que nous vivons, il n'y aura aucun changement dans la justice touchant la classe politique. Tout est factice et restera factice.

D'un côté, le citoyen sera toujours sanctionné quand il commettra la moindre faute. De l'autre, le politique sera toujours blanchi, même s'il participe à des escroqueries de haut niveau.

Hélas, c'est le triste constat de notre Cinquième République, une république qui n'a plus rien à voir avec la démocratie. En fait, c'est une république qui pourrit de l'intérieur…

Seule, la révolution pourrait être capable d'assainir une nation où la corruption domine désormais en tous lieux. Mais personne ne souhaite la révolution et c'est pour cette raison que la France continue sa lente descente aux enfers.

Pierre Reynaud

Essayiste-historien – Auteur de Révoltez-vous !

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www.la-revolution2014.fr

30/10/2014

La France va-t-elle s'effondrer ? le mauvais présage des Etats-Unis

Nous l'avons constaté à maintes reprises : l'Allemagne ne nous aime guère et ne nous veut pas grand bien. Mais qui aurait pu le croire des États-Unis ?

Ces jours derniers, le journal Les Échos vient de publier un article qui, s'il n'est pas du tout sympathique pour la France, est particulièrement inquiétant. L'une des grandes « stars » du Wall Street, Davis Einhorm vient de conseiller ce lundi de « parier sur les banques grecques et contre la France ».

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Incroyable, mais vrai. Le PDG de Greenlight Capital qui n'est pas n'importe qui et à qui l'on doit notamment l'anticipation de la faillite de Lehman Brothers, dit les choses carrément. Ainsi, il dresse un tableau très angoissant de la situation de la France en déclarant : "les marchés obligataires considèrent la France comme l'Allemagne, alors qu'elle ressemblebien davantage à la Grèce". (…) "La Grèce a bu la potion amère, elle a restructuré ses obligations et son économie. Elle a cessé de vivre au-dessus de ses moyens. La France, elle, semble trop fière pour se réformer."

Ce qui est grave, c'est la réalité de la situation. En effet, Davis Einhorm ne bluffe pas. Et il arrive bien à démontrer, chiffres à l'appui, que la charge payée par la Grèce est maintenant inférieure à celle de la France.

Alors, que penser de tout cela ? Nous savons que la dette sur 10 ans ne négocie à 1,3 % en France et à 9 % en Grèce. Selon ses analyses, Davis Einhorm déclare en conclusion : "si les marchés révisent le risque souverain français à sa juste valeur, le service de la dette française va devenir insupportable. C'est pourquoi nous recommandons de vendre (à découvert) la dette française." En parallèle et inversement, il recommande d'acheter certaines obligations de banques grecques …

Pour terminer, le grand financier confie : "les investisseurs s'inquiètent tous de la Grèce, mais ils devraient s'inquiéter davantage de la France. Le rendement des obligations françaises, tel qu'on le connaît aujourd'hui, ne devrait pas exister."

La France va-t-elle donc s'effondrer ? Ne soyons pas trop pessimistes ni fatalistes, bien que les pays étrangers, pour la plupart d'entre eux, prédisent un mauvais sort pour notre Pays.

Nous pouvons encore nous relever, à condition que la Nation change d'état d'esprit. Ne crions plus que nous sommes les meilleurs alors que nous restons à la traîne de l'économie. Soyons modestes et faisons notre mea culpa pour nos erreurs et surtout pour notre laxisme.

Il semble que le président Hollande ne l'ait pas compris encore. Pourtant, il devrait savoir que la France ne se relèvera pas d'un coup de baguette magique ou par un fait de hasard.

Les grandes réformes sont nécessaires et parmi les socialistes du gouvernement, seul Emmanuel Macron semble l'avoir saisi. Ces réformes vont obligatoirement dans le sens de l'austérité. Et bien que l'on veuille repousser ce sacrifice, il faudra bien un jour ou l'autre admettre la rigueur si nous voulons préparer l'avenir de la Nation et forger le bonheur des jeunes générations.

Pierre Reynaud

Essayiste-historien - Auteur de Révoltez-vous !

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