13/09/2012

Quand l'Europe du Sud disparaîtra ...

 

Europe, faillite,

C'est clair, et je précise : extrêmement clair. L'Europe du Sud disparaîtra d'ici moins de deux décennies. Mais l' Europe du Sud, c'est qui ? Principalement la Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, et en évidence la France.

Pour quelles raisons ? Ces pays sont dans le tourmente économique et sont plongés actuellement dans une crise sans précédent ; contrairement à d'autres qui, dans le Monde, tiennent « bien la route » comme l'Australie par exemple. (Pour mémoire, l'Australie est classée par le PNUD - Programme des Nations unies pour le développement - deuxième pays le plus développé au monde après la Norvège).

Donc, l'Europe du Sud se meurt :

- en raison du laisser-aller de gouvernements laxistes qui se sont succédés et qui continuent encore aujourd'hui à exercer leur politique déplorable.

- en raison de l'affaiblissement constant des richesses dont bénéficiaient les nations concernées.

- en raison des dangereux dérapages commis par les syndicats qui ont été souvent à l'origine de la ruine de nombreuses structures économiques.

- en raison d'une crise économique sans précédent où la concurrence déloyale s'est installée entre de nombreux pays de la communauté européenne, différents les uns des autres par leur niveau de vie, leur histoire et leur culture.

- en raison des flux migratoires qui se sont succédés depuis plus de trente ans et qui ne font qu'augmenter depuis plusieurs mois.

Que va-t-il donc se passer ?

Il est clair que la situation risque de se dégrader si les gouvernements et surtout si les peuples ne réagissent pas rapidement. Un pays qui s'affaiblit ressemble à une personne atteinte d'une grave maladie. A un moment donné, si la rémission n'apparaît pas, c'est la mort assurée. Pour une nation, c'est la disparition de ses libertés, de ses valeurs, de ses acquis et de son histoire.

Dans quels délais ?

Il est encore difficile aujourd'hui d'évaluer le temps réel de la disparition de l'Europe du Sud : 10 ans, 20 ans ou plus ? A priori, il semble que ce phénomène pourrait se manifester à moyen terme selon l'intensité des problèmes annoncés. Mais, les « bonnes surprises » ne doivent pas être écartées, et il est encore possible de croire à un redressement physique et moral de nos sociétés.

Que deviendront les pays de l'Europe du Sud ?

Si le redressement de cette zone s'avérait impossible, les états démocratiques disparaîtraient peu à peu, laissant la place à des régimes totalitaires ou à des républiques islamistes.

C'est le trajet habituel des chutes de la démocratie dont les dirigeants ont été incapables de donner à leur pays les règles de conduite fondamentales indispensables pour la sécurité et l'avenir des citoyens.

La contagion …

L'Europe du Sud frappée de plein fouet par le cataclysme économique et social, la contagion est inévitable, et l'Europe du Nord verra également d'énormes changements. Non pas en raison des influences de l'Orient et du continent africain, mais par la domination de l'Allemagne ou peut-être de la Russie dont les ambitions s'éclaircissent à l'heure d'aujourd'hui.

Pierre-Alain Reynaud

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Mail : cafe.republicain@gmail.com

 



06/09/2012

La République des pauvres

 

pauvreté, misère, république,

Les gouvernements passent, et repassent. Tantôt la droite, tantôt la gauche et vice versa, pour une politique stérile qui met toujours à l'index les plus faibles et les plus démunis.

Sarkozy était-il proche du peuple ? Bien évidemment, non ! Aujourd'hui, François Hollande veut-il changer la société pour un monde plus juste ? Certainement pas. L'ancien Premier Secrétaire du PS nourrissait depuis longtemps une ambition secrète : devenir le Chef de l'Etat. Et c'était la seule chose qui l'intéressait. Quelques-uns de ses proches le savaient ou l'avaient deviné, mais personne n'y croyait vraiment. D'autant plus que l'ombre de Dominique Strauss-Kahn planait depuis longtemps sur l'Elysée. Mais soudain, les immenses déboires de DSK réjouirent fortement le député de Corrèze qui ne cacha pas auprès de ses amis sa formidable joie du fait que son principal rival du PS venait lui-même de s'éliminer … à jamais !

Donc, le 6 mai 2012, François Hollande était élu Président de la République, et dans les chaumières, un petit espoir ranimait les cœurs gelés par une démocratie qui depuis longue date, ne faisait plus de sentiments avec le petit peuple de France.

« Je croyais que François Hollande allait changer nos vies » disait voici quelques jours encore un employé de magasin dont le salaire actuel ne dépasse guère le SMIC après 15 ans d'ancienneté. Cet exemple est l'un des milliers que l'on peut découvrir un peu partout dans le Pays, que ce soit dans les villes ou dans n'importe quel lieu des campagnes.

Evidemment, à chaque élection présidentielle, les illusions naissent chez ceux et celles qui espèrent en vain pouvoir terminer leur mois le 30 au lieu du 15 ou du 20. Mais au final, rien ne change, et la misère est toujours bien présente. Fini le temps des luttes ouvrières, fini le temps de l'Internationale et des 1er mai fleuris, fini le temps des lendemains ensoleillés !

A l'heure d'aujourd'hui, la sale vie broie des hommes et des femmes qui n'ont plus aucun moyen pour se défendre de l'enfer social. Pendant que des familles partagent un maigre repas autour d'une table, pendant que des enfants souffrent de la faim et du froid, pendant que des gens meurent dans le silence faute de soins médicaux, les grosses limousines ministérielles entrent et sortent sans cesse du Palais de l'Elysée sous les flashs des médias et sous les caméras de la télévision. Moins de 2 kms plus loin, à l'Assemblée Nationale, les députés profitent de leur côté, des richesses et des bienfaits que leur accorde l'Etat, tout en prenant soin de se préparer un avenir confortable sur le dos des contribuables, si un jour la politique les abandonne.

Qui défend les intérêts du peuple ? Parfois s'élèvent quelques voix sincères qui osent exposer la douleur de la misère humaine. Mais sont-elles entendues ? Jamais ou presque. Le généreux Abbé Pierre en avait fait la triste expérience.

Les actions véritables du pouvoir sont entièrement ailleurs. Au fil du temps, à droite comme à gauche, les ambitions restent les mêmes : argent, puissance et combines … alors que plus de 15 millions de français vivent dans la précarité.

Aujourd'hui, la démocratie est largement bafouée et la République est moribonde, même si les apparences mettent parfois en lumière (à des fins uniquement électorales), les libertés, la fraternité et la solidarité.

La République des peuples n'existe plus. Elle a laissé la place à une monarchie (de droite et de gauche) où le Président exerce les fonctions d'un roi … sans couronne. Une telle situation ne semble pas alarmer du tout une société dite « privilégiée » qui, faut-il le dire, bénéficie grassement des plus belles faveurs que lui accorde l'Etat. Ces bourgeois du 21 ème siècle votent UMP ou PS, considérant que ces deux partis sont les meilleurs pour préserver leurs intérêts particuliers.

La République des pauvres est bien présente. Et de jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois, et d'année en année, elle développe sans détour la paupérisation d'une population écrasée par la finance et le grand capitalisme.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

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31/08/2012

Les cocus du 6 mai

hollande, ayrault, PSLe changement, c'est maintenant ! Et nous allons en profiter pleinement … si un grand miracle se produit. Mais croyez-vous aux miracles ? François Hollande nous avait promis la lune ? Où est-elle aujourd'hui ? Certains l'ont cru au moment des élections, et d'autres persistent aujourd'hui en prétendant que le gouvernement socialiste va panser les douloureuses plaies de la France.

Mais soyons sérieux. Il est extrêmement clair que les 100 jours du Président Hollande relèvent plus d'un échec que de tout autre chose. Même si plusieurs médias certainement grassement payés par la caisse noire de l'Elysée chantent tout haut la réussite du nouveau Chef de l'Etat.

Qu'ils sont loin déjà l'enthousiasme et le dynamisme du candidat François Hollande lors de son grand meeting du Bourget le 22 janvier 2012 : en ce début d'année, il était surprenant de découvrir un présidentiable quasiment méconnaissable et dévoré par une énergie, une volonté et un charisme que personne ne pouvait soupçonner. Il est vrai qu'à cet instant, l'ancien premier secrétaire du PS inondait de rêves le petit peuple des chaumières, les oubliés de la République, et les citoyens avides de justice et de partage.

Personnellement, je me souviens d'avoir rencontré lors de mes visites au cœur de la France profonde, un petit couple de retraités totalement hypnotisé par le phénomène Hollande, jusqu'à avoir tapissé leur couloir et leur salle à manger de photos représentant le « Grand François, sauveur de la France sarkozyste » (claire comparaison avec la dictature de l'Espagne franquiste !!!...)

Et le couple dont je vous parle représentait l'un des milliers d'exemples que j'ai pu connaître pendant toute la période qui précéda les 22 avril et 6 mai 2012.

Cet engouement se développa chez de très nombreux citoyens de toutes classes sociales, et notamment chez les jeunes, les enseignants, les cadres, et les seniors qui voyaient en François Hollande, l'espoir de la gauche et l'avenir de la Nation. Une ferveur qui ressemblait à celle vécue le 10 mai 1981 lors de la victoire de François Mitterrand.

Malgré la crise, la fête s'installa et se propagea jusqu'au fin fond des provinces qui votèrent massivement pour une assemblée nationale socialiste le 17 juin dernier.

Le bonheur est alors visible quasiment partout, dans les villes, la rue et même dans le pré !

Il est clair que la France va se transformer pour réinstaurer une république « irréprochable » et digne de ce nom.

Seulement, aujourd'hui, la situation se ternit très rapidement. Evidemment, à cause de la faillite financière qui frappe l'Europe, et à ce niveau, faut-il l'admettre, le pouvoir socialiste ne peut être mis en cause. Il faut régler les problèmes, et chacun sait que les grandes difficultés ne peuvent pas se solutionner en quelques jours. Quel que soit le gouvernement en place, c'est un travail de longue haleine qui l'attend pour redresser une situation devenue très inquiétante.

Allons, soyons optimistes et gardons espoir : Vous verrez qu'au fil du temps tout va pouvoir s'arranger ! Et il est vrai que la France est capable de réussir un pari formidable comme elle l'a fait déjà dans le passé : reconstruire son économie, et se positionner dans le Monde comme ce fut le cas dans les années 60 avec l'arrivée du Général de Gaulle.

Seulement, voilà ! De Gaulle était un homme d'exception, et François Hollande ne lui ressemble aucunement.

Les illusions socialistes fondent rapidement, et François Hollande perd toute sa superbe et se dégonfle peu à peu comme une … baudruche !

L'effet doping du 22 janvier 2012 cesse maintenant et rend le Président français à son état naturel : indécis, confus, fluctuant, ambigu, mou, timoré, imprécis, pour ne citer que ces quelques mots.

François Hollande revient aujourd'hui le « petit François Hollande » des années 90, et à partir de cet instant, la France a tout à perdre... et rien à gagner.

Dommage que DSK ait fait de grosses « bêtises » qui l'ont rejeté de la vie politique. Il aurait été certainement un bon président de la République, très capable et ambitieux pour son Pays.

En attendant, je plains volontiers les COCUS du 6 mai qui ne se remettront jamais de cette grosse tromperie, aux aspects carnavalesques.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

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