23/01/2013

Le nouveau contrat social

 

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A partir d'aujourd'hui, le Café Républicain propose un certain nombre de réformes qui seront indispensables au redressement de la France.

Ce sont des mesures concrètes, basées sur des formules modernes de fonctionnement, mais qui reprennent certaines idées oubliées ou tout simplement non développées.

Ainsi, chaque semaine, nous aborderons un thème, et celui de ce jour porte sur le nouveaucontrat social que le Café Républicain a déjà proposé voici plus de 2 ans maintenant. A l'époque, ce même Café Républicain avait été critiqué dans ses articles, certains l'accusant de vouloir pratiquer une politique de recul au détriment de l'avenir de l'emploi et des salariés.

Depuis, les mentalité ont évolué, et à l'heure la réflexion rejoint enfin la raison.

Certes, le mouvement du Café Républicain ne se réjouit pas de voir la stagnation du modèle social. Mais il a toujours considéré qu'il valait mieux trouver des accords amiables où le patronat et les salariés font des efforts chacun de leur côté. Des solutions qui restent bien entendu provisoires, mais qui évitent dans un premier temps les licenciements et les délocalisations.

LE NOUVEAU CONTRAT SOCIAL

La France change … par obligation. Et l'un des premiers changements porte sur la réforme économique et l'emploi. Jusqu'à présent, on ne parlait que du temps de travail avec la semaine hebdomadaire des 35 heures, des RTT, et des augmentations de salaire.

Actuellement, si notre Pays veut s'en sortir et améliorer sa compétitivité à l'échelon national et international, il faut bien trouver des solutions rapides et efficaces pour maintenir les emplois existants et en particulier pour éviter les délocalisations.

Auparavant, c'est-à-dire avant l'entrée de la France dans la zone euro, il était plus facile de soutenir la politique commerciale et industrielle de la nation : une simple dévaluation du franc permettait de conserver une bonne position face à la concurrence étrangère, sans oublier les emprunts publics qui participaient au soutien de l'économie de la Nation.

Finies donc ces solutions qui n'étaient pas toujours raisonnables, mais qui ont laissé un sursis à des milliers de travailleurs, en évitant ainsi les tourments du chômage.

Aujourd'hui, nos entreprises conscientes de leurs problèmes de survie, s'alignent de plus en plus sur leurs voisines européennes pour rééquilibrer une situation devenue très précaire.

Pour corriger un manque de compétitivité, il faut s'adapter :

- soit en augmentant le nombre des heures de travail,

- soit en gelant les salaires pendant plusieurs mois,

- soit en les diminuant sensiblement pendant une période fixée d'un commun accord avec les salariés.

Inutile de dire qu'à l'heure actuelle, les syndicats français ne jouent pas spécialement le jeu, marquant ainsi certaines réticences, mais il faudra bien qu'ils se soumettent un jour ou l'autre à ce « nouveau contrat social » si les français refusent de voir une chute définitive de leur économie ainsi que la perte accrue de milliers d'emplois.

Aussi, bien que ces nouvelles méthodes ne paraissent pas constructives pour la classe salariale, il n'en reste pas moins vrai qu'elles représentent un espoir pour chaque travailleur dont le poste est préservé au sein de l'entreprise.

Ainsi, le Café Républicain lance un appel à toutes les entreprises en difficulté, pour négocier au plus vite des accords indispensables pour les efforts de compétitivité et pour la protection de la vie quotidienne du travailleur et de son emploi.

La France a besoin de toutes les initiatives et de tous les efforts. C'est à ce prix qu'elle pourra se reconstruire dans les temps qui arrivent avec à l'horizon un véritable avenir pour les générations futures.

Pierre-Alain Reynaud

site internet : pierre-alain-reynaud.com

Adresse mail : cafe.republicain@gmail.com

 

 

29/12/2012

Noël d'abondance : les pauvres sont-ils oubliés ?

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Depuis quinze jours au moins, les chaînes de télévision nous présentent la fin de l'année 2012 comme un moment quasiment idyllique. Les images qui nous sont transmises soulignent en permanence une France riche qui dépense largement dans l'achat de cadeaux en tous genres, dans l'habillement, les parfums haut de gamme, ou encore dans les séjours coûteux à la montagne ou à l'étranger.

A Paris, boutiques et magasins de luxe seraient dévalisés à en croire les témoignages qui nous parviennent à chaque instant sur nos petits écrans. C'est clair, la France vit dans l'opulence et cette année, c'est encore mieux que l'année précédente … malgré la crise ! Autant dire que la récession semble utile à la vie économique ...

Alors, sommes-nous dans l'austérité ? Pas vraiment à partir de ce que l'on voit ! D'ailleurs, le gouvernement est le premier à le proclamer, et les médias ne se lassent pas de nous projeter des français heureux et dépensiers dont les soucis ne sont que … broutilles !

Pourtant, il y a au milieu de ces fastes, quelques problèmes de société. Mais quels problèmes importants ? Des chômeurs certes, des personnes en difficulté sociale, des seniors isolés et abandonnés, des familles qui n'ont plus de toit et qui vivent dans la misère. Mais cette catégorie de citoyens n'est-elle pas marginale ? On pourrait presque le croire !

Hier soir, au journal de France 2, un reportage nous emmenait dans une station de ski des Alpes qui fait le plein de vacanciers … et qui refuse du monde ! Le reportage est édifiant, mais reste banal puisque chaque jour les médias nous disent et nous redisent que l'argent coule à flot que ce soit dans le commerce de ville ou de montagne.

Conclusion : Les français sont de grands privilégiés par rapport à aux grecs, aux espagnols ou aux italiens. « La France pauvre çà n'existe pas ! Non, Monsieur, çà n'existe pas ou si peu ! » La preuve ? Ce sont les affluences record dans les grands magasins, les énormes bouchons de la circulation routière, les longues files d'attente dans les aéroports ou les queues interminables au pied des pistes des stations les plus huppées.

« - Pardon ? Vous avez dit que certaines personnes vivent dans la précarité ? … Mais, Monsieur, tout le monde en a conscience. D'ailleurs, le phénomène est-il nouveau ? Il y a des siècles que la misère existe, et elle existera toujours »

Oui, Noël refuse la misère. Noël tire un trait sur l'exclusion, sur la détresse, sur l'indigence. Noël rejette l'infortune, la laideur, le dénuement ou la déchéance. Noël écarte la douleur, le chagrin, la disgrâce. Noël repousse les drames de la solitude et de l'isolement.

Noël est devenu individualiste, voire égoïste. Le Noël païen a pris très largement le pas sur le Noël chrétien qui se veut logiquement un temps de paix, de solidarité et de partage. Mais, hélas, les choses sont autrement !

Ainsi, Noël est devenu une affaire typiquement commerciale, un vrai business de société.

C'est ce que déclarent aujourd'hui plus de 83 % des français, et c'est là où se situent les véritables problèmes liés au libéralisme, à la morale citoyenne, aux valeurs républicaines, et au final à l'inquiétant destin d'un peuple qui se détruit peu à peu.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

Mail : cafe.republicain@gmail.com  

 

09/11/2012

Ayrault sauvé des eaux ... par Louis Gallois et Laurence Parisot

 

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Alors que le gouvernement se félicite du rapport Gallois qu'il vient adopté, tout en le modifiant selon son propre intérêt (et non dans l'intérêt des français), Jean-Luc Mélenchon considère que dans ce rapport « tout est à jeter ». J'approuve la position de co-président du Parti de Gauche, même si je ne partage pas tous ses arguments bien différents de ceux qui sont les miens.

En fait, le rapport Gallois est une sorte de parade qui veut détourner l'attention de tous nos citoyens, en essayant de leur faire « avaler des couleuvres » à de simples fins électorales, notamment en ce qui concerne les prochaines municipales de 2014. Non pas que Louis Gallois (proche des socialistes) n'ait pas quelques talents que l'on retrouve dans certaines pages de son rapport. En apparence, ses propositions présentent un intérêt non négligeable, mais au final, il est clair qu'à l'arrivée les grands projets avancés risquent de ressembler à « la montagne qui accouche d'une souris ».

Alors, une soi-disant compétitivité peut-elle changer le sort de la France et des salariés ? Je répondrai tout de suite NON. Même si les entreprises font des efforts énormes pour se moderniser et investir, même si leurs charges sont allégées, comment peut-on lutter contre la Chine ou d'autres pays de l'Asie et de l'Europe de l'Est où les salaires sont démesurément bas ? Ce n'est de cette façon que l'on pourra remettre notre nation sur les rails.

Produire et vendre des produits de luxe. La France a toujours été un symbole international du savoir-faire et du luxe. Par exemple, voici quelques 60 ans, notre pays construisait et vendait des voitures de grand standing un peu partout dans le Monde. Les marques s'appelaient Delahaye, Delage, Bugatti, Talbot, Hotchkiss, Salmson, etc … Et même Renault ou Peugeot produisaient de très beaux véhicules : La firme de Boulogne-Billancourt conçut la très belle et luxueuse Vivastella dans les années 30-40, et plus tard, la fulgurante Alpine entrée à jamais dans la légende sportive. Quant au Lion de Sochaux, il imagina la célèbre 601 qui fit rêver longtemps les amateurs de grosses voitures.

Dans une autre secteur de production, la France fabriquait à une époque les plus belles chaussures du monde. Aujourd'hui, la ville de Romans, reste l'un des grands témoins d'un temps où cette industrie extrêmement florissante, faisait vivre des milliers de salariés.

Ainsi, la France pourrait facilement se remettre à l'ouvrage pour fabriquer ou développer tous les secteurs du luxe qui l'ont fait connaître pendant des siècles, un peu partout sur planète.

Ces branches privilégiées de l'économie fonctionneront toujours très bien quelle que soient les difficultés de l'économie à travers les âges : même en temps de grande crise, le luxe est toujours gagnant, en raison d'une classe sociale souvent très riche qui, elle ne connaît pas les restrictions : en général, les personnes fortunées n'examinent pas le niveau de leur compte en banque, et n'attendent pas non plus les soldes pour se faire plaisir. Le prix n'est pas pour elles un facteur d'achat ; seul l'envie et le coup de cœur stimulent stimulent les plus favorisés de notre société.

Aussi, pourquoi ne pas construire à nouveau des voitures de grand luxe qui pourront faire concurrence aux puissantes Mercédès, BMW, Audi, Porsche, Bentley ou Ferrari pour ne citer que les principales marques qui séduisent les plus grands fortunes du Monde ?

Pourquoi ne pas fabriquer et développer les réseaux de la mode et de la haute couture pour exporter des produits d'exception à travers tous les continents de la Terre ? Il est clair que le Pays tout entier s'y retrouverait très rapidement : emplois, salaires largement améliorés en raison des prix de vente élevés pratiqués sur les produits concernés, marchés à l'exportation en croissance continue , etc … etc …

Mais en apparence, les politiques ont d'autres projets, comme ils en ont eu déjà par le passé. Le problème récurrent est que la quasi totalité de ces projets ne fonctionne jamais. Et c'est la principale raison pour laquelle, notre nation se trouve dans la situation d'aujourd'hui.

Mais revenons au rapport Gallois qui a fait cette semaine la une de l'actualité.

Avec ce projet de 60 pages, le gouvernement Ayrault s'est un peu ragaillardi, trouvant enfin le souffle qui lui manquait. Un souffle positif largement cautionné par Madame Laurence Parisot qui n'a pas pas manqué de féliciter ledit gouvernement.

A croire que la Présidente du Medef vire peu à peu à gauche, ce qui d'ailleurs ne serait pas étonnant, si l'on considère parfois l'ambiguïté de certaines de ses positions au cours des années passées.

En résumé, avec le rapport Gallois, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont marqué leur premier point depuis leur arrivée au pouvoir. Ils paraissaient incapables de prendre une décision. Louis Gallois leur a donné du grain à moudre ce qui sauve momentanément leur incompétence tandis que Laurence Parisot venait leur apporter clairement son soutien. Quoi de mieux …

En parallèle, trop prise par ses querelles intestines pour désigner son futur président, L'UMP n'a pas réagi. Quelque part et bizarrement, elle s'enlise alors quelle pourrait monter au créneau pour dénoncer les erreurs du pouvoir. En fait, depuis le départ de Nicolas Sarkozy, la droite n'a plus de chef. Et dans un avenir proche, la situation risque de devenir bien compliquée pour une opposition qui se désorganise chaque jour un peu plus.

Cette faiblesse, si elle s'affirme, permettra à François Hollande de conserver passablement le cap pendant cinq ans et d'être réélu en 2017. A titre de comparaison, regardons le cas précis de Barack Obama. Le bilan du Président américain est largement négatif, notamment pour son action contre le chômage. Et pourtant il vient d'être porté à nouveau à la présidence des Etats-Unis. Dans ce contexte, le président Hollande n'a pas à s'en faire, et d'ailleurs, croyez-moi, il a confiance ! A suivre au fil du temps ...

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

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