10/12/2012

Ces illuminations qui narguent les pauvres …

 

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Plus de trois millions de chômeurs en France ! Plus de huit millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté ! Et combien de familles et de personnes âgées qui vivent dans le dénuement complet !

Pendant ce temps, Paris s'illumine, Lyon s'illumine, Marseille s'illumine, Toulouse s'illumine comme toutes les autres grandes villes de France. Cette débauche de lumières et de décorations et de strass devient indécente face à la crise que nous subissons de plein fouet depuis plus de trois ans.

A titre d'exemple, prenons quelques cas et tout spécialement ceux de Marseille, Nice, Nantes ou Strasbourg :

1/ Marseille. Coût des installations 760.000 €. Coût de la consommation : non communiqué. Durée des illuminations 39 jours. Durée quotidienne d'éclairage environ 6 heures.

2/ Nice. Coût des installations 1.520.000 €. Coût de la consommation : non communiqué. Durée des illuminations : 44 jours. Durée quotidienne d'éclairage : environ 6 h 30.

3/ Nantes. Coût des installations 600.000 €. Coût de la consommation 3000 €. Durée des illuminations : 53 jours. Durée quotidienne d'éclairage : environ 8 heures.

4/ Strasbourg. Coût des installations 450.000 €. Coût de la consommation : 13.200 euros. Durée des illuminations : 51 jours. Durée quotidienne d'éclairage : environ 10 heures.

J'arrêterai donc ici ces énumérations, tellement elles seraient longues, si je devais toutes les citer.

Face à ces dépenses somptueuses, parfois folles même, il existe une foule de gens qui vivent chaque année un Noël et un Nouvel An dans l'exclusion la plus totale, n'ayant pas les plus petits moyens pour profiter convenablement de ces fêtes de fin d'année.

Mais que pensent les citoyens de la rue et tout spécialement ceux qui s'embourgeoisent ?

En fait, à une époque où l'on parle sans cesse de solidarité nationale ou de partage, le comportement de la plupart d'entre nous est devenu très individualiste. Un vieux proverbe disait « Chacun pour soi et Dieu pour tous ! ». Aujourd'hui, notre société est pire que celle d'autrefois en raison de l'esprit d'élite et de hiérarchie qui s'est développé voici quelques trente années. Ce qui entraîne évidemment un rejet involontaire certes, mais bien réel d'une classe sociale défavorisée que l'on ignore volontiers.

Cependant, si le comportement humain n'est pas toujours à la hauteur des espérances de la démocratie, les pouvoirs publics par contre devraient réagir pour apporter le secours et le réconfort à tous ceux et celles que l'existence a laissé en bordure du chemin. Ainsi, en cette période de Noël où les actions humanistes devraient être plus nombreuses que jamais, les communes pourraient être les premières à donner l'exemple en diminuant certaines dépenses accessoires telles que les illuminations de rues, afin d'apporter une aide à toutes les personnes en difficulté : familles démunies, parents isolés, personnes âgées sans ressources, étrangers en situation d'errance, etc … Mais les mairies restent trop souvent aveugles et sourdes à la détresse humaine !

A ce début de 21ème siècle, il n'est donc plus admissible que la pauvreté augmente chaque année, alors que le faste s'étale de partout, et spécialement dans les lieux publics que gèrent les administrations territoriales de notre Pays.

En fait, demandez aux pauvres ce qu'ils pensent des illuminations de Noël ; la réponse sera claire et sans équivoque. Ils n'y voient aucun plaisir ni aucun bonheur. A noter même que nombreux de ces laisser pour compte, déclarent se sentir encore plus infortunés et plus abandonnés en ce temps de fêtes, ce qui ne fait qu'augmenter leur douleur et leur désarroi.

Les pauvres ne connaissent par les miracles ou … si peu ! Et ce n'est pas de nouveau en ce Noël 2012 qu'ils découvriront une lumière d'espoir.

En évidence, le constat est triste : autant que le Monde existera, les lumières des villes continueront à jeter leur feux scintillants sur les plus riches comme sur les plus modestes. Les illuminations demeureront toujours les symboles d'aisance et de puissance, continuant à narguer les faibles et les malheureux dans une société ultra libérale où l'argent est devenu le grand maître à penser.

Seule la République - la vraie - serait capable de changer le destin des plus démunis. Mais cette république ne pourra exister que dans la mesure où l'esprit citoyen sera capable à un moment donné, de faire preuve de solidarité et de partage, ce qui n'est pas encore le cas à l'heure d'aujourd'hui.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

Mail : cafe.republicain@gmail.com

 

 

27/11/2012

La peur s'installe à Marseille

 

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Marseille, avenue de Saint-Antoine. Il est bientôt 21 heures. Une grosse cylindrée roule lentement. A hauteur de la Caisse d'Epargne, elle s'arrête soudain, en double file, phares éteints, seuls les feux de stationnement restant visibles. Le véhicule aux vitres teintées va rester là, immobile, pendant quelques minutes. Un peu plus loin, à moins de 100 mètres, le bar tabacs de la C... se prépare à fermer ses portes. A cette heure tardive, seuls quelques rares habitués sont encore présents à l'intérieur de l'établissement. A un moment donné, un homme sort du café, traverse la rue, emprunte le trottoir d'en face et se dirige visiblement vers son véhicule garé à faible distance de la place Canovas. Tout à coup, la grosse voiture démarre en trombe, et un passager du véhicule, vitre baissée sort un fusil d'assaut, genre Kalachnikov en ouvrant le feu sur le client du bar. Ce dernier a juste le temps de se coucher pour se protéger derrière la file de véhicules en stationnement. Mais le tueur semble avoir raté sa cible. La grosse voiture entreprend à toute vitesse une marche arrière, mais à cet instant précis, un bus se dirigeant vers la Viste vient contrer sa manœuvre, ce qui provoque le départ fulgurant de la puissante cylindrée. L'homme visé vient d'avoir une chance inouïe. Il échappe de peu à la mort et très certainement effrayé, s'enfuit dans une rue où il s'évanouit dans la pénombre du soir.

Voilà un exemple de ce qu'il se passe presque tous les jours à Marseille. Cette fois, par miracle, le meurtre a échoué. Mais demain que se passera-t-il ?

Selon les statistiques officielles et le journal La Provence, la ville de Marseille a connu un assassinat tous les 15 jours depuis le début de l'année 2012, ce qui correspond exactement à 24 personnes tuées sur fond de banditisme, sans oublier la dernière exécution en date d'un chauffeur de car scolaire abattu froidement ce lundi matin vers 8 h 30 par de jeunes voyous dans une brasserie de Mazargues pour quelques euros seulement.

Inutile de vous dire que la peur s'installe à Marseille, un peu partout.

C'est une constatation que chacun peut faire facilement à tout instant de la journée : N'importe où, et n'importe quand, des coups de feu peuvent éclater entre bandes rivales qui s'opposent dans la violence, ou tout simplement à l'intérieur d'un magasin pour un vulgaire vol de caisse ou de marchandises.

Les règlements de compte fleurissent en plein jour : vous êtes au restaurant ou à la terrasse d'un café, et soudain, une fusillade vient semer la terreur parmi les consommateurs et à travers la foule. Personnes blessées ou tuées, les victimes ont eu hélas la grande malchance de se trouver par hasard dans un lieu précis à un mauvais moment.

Comment enrayer une telle violence ?

Marseille devient peu à peu le Chicago des années 1900-1930.

Après une longue période de pègre où la cité phocéenne était contrôlée par les caïds d'un époque, Joseph Marini, Paul Carbone, François Spirito ou encore les frères Guérini, la ville redevint calme et l'apaisement gagna largement tous les marseillais qui se délectaient de vivre dans un lieu magique où bonne humeur, galéjades, boules et pastis accompagnent le superbe soleil méditerranéen.

Mais depuis une vingtaine d'années, la situation a bien changé. Si Marseille est devenue une très belle ville par sa réhabilitation et sa modernisation, elle souffre à nouveau d'une nouvelle délinquance qui envahit la plupart des banlieues et tout spécialement les quartiers Nord.

Surpopulation, chômage, pauvreté, précarité sont des facteurs incontournables d'une délinquance grandissante et d'une puissante criminalité.

Les trafics de drogue et d'armes qui se sont largement développés au cours des dix dernières années représentent aujourd'hui une impressionnante économie souterraine que l'on ne pourra jamais stopper.

Les truands sont très bien implantés et les bandes de voyous s'agrandissent chaque jour, se constituant d'éléments de plus en plus jeunes (dans les cités de la Savine et de Bassens par exemple, la délinquance commence à 11 ans …).

L'argent facile, les grosses voitures, et la grande vie sont les seuls objectifs d'une jeunesse qui n'a aucune envie de respecter les règles d'une société qu'elle rejette globalement.

Alors, l'énorme travail des associations et des travailleurs sociaux ne servira pas à grand chose. Quant à la police ou la gendarmerie, ses moyens sont devenus ridicules à l'heure actuelle, face à des individus très bien équipés en armes et en matériel d'attaque ; ces nouveaux truands n'ont aucune ligne de conduite et n'hésitent plus à tuer n'importe qui à n'importe quel moment, dès l'instant où une quelconque résistance s'impose à eux.

Premières conclusions

Marseille subit les pires violences. Les banlieues de l'Île de France sont également touchées. Mais le grand banditisme se s'arrêtera pas à ces régions. Déjà, il commence à se développer dans d'autres agglomérations françaises et touchera certainement d'ici 4 à 5 ans la plupart des petites villes de notre territoire.

La France est gangrenée. Notre jeunesse en subira un jour les graves conséquences. Mais, dans un temps très proche, c'est la République qui risque de basculer dans le désordre et l'anarchie. A titre d'exemple, je citerai les événements qui se sont déroulés au début de la Seconde Guerre Mondiale. A l'époque, la montée en puissance des extrémistes est très forte. La France capitulant devant l'Allemagne, l'Etat de Vichy s'installe le 10 juillet 1940, remplaçant le gouvernement républicain. Et le nouveau régime du Maréchal Pétain va s'imposer jusqu'au 20 août 1944 avec essentiellement pour alliés véritables des individus très nombreux et sans scrupule issus de la pègre et du grand banditisme.

En clair, la guerre des gangs qui dégénérera un jour ou l'autre en conflit civil de rue, chassera la République.

Pierre-Alain Reynaud et Eric Antoine Laugier

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23/11/2012

Le mariage pour tous : la grande mystification du pouvoir socialiste

mariage, homosexualité,Le week-end des 17 et 18 novembre a été agité, partout en France, où les opposants au mariage gay se sont largement manifestés. A l'appel du collectif « La manif pour tous », d'importants défilés ont été organisés notamment à Paris, Lyon, Marseille, Rennes, Nantes et Toulouse atteignant une ampleur peu commune pour un sujet de société, et rassemblant ainsi plus de 100.000 personnes.

Alors que se passe-t-il ? Le projet de loi du mariage pour tous est-il désormais en péril ? Sans doute, à en croire les mouvements de plus en en plus nombreux qui touchent les citoyens certes, mais aussi les associations, et surtout l'ensemble des religions présentes sur le sol français. En dehors même de toutes idéologies, les chrétiens, juifs et musulmans ont privilégié les conséquences sociales du mariage homosexuel.

Il est clair que le « mariage pour tous » est un leurre proposé par un groupe de socialistes conduit notamment par François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Najat Vallaud-Belkacem et Marisol Touraine qui portent l'idée déraisonnable de ce dessein. Il faut dire que ces responsables politiques ne voient essentiellement dans ce projet de loi qu'une manière de récupérer un électorat spécifique, celui d'ailleurs qui leur a permis d'accéder au pouvoir lors des dernières élections présidentielles et législatives. Dans la réalité, j'espère que ces mêmes responsables politiques ne pensent pas ce qu'ils disent publiquement, car s'ils étaient sincères dans leur propos officiels, ce serait une véritable aberration de leur part.

NON au mariage gay

Mais comment peut-on instituer une telle loi qui prévoit de surcroît en parallèle l'adoption d'enfants par des personnes homosexuelles ? Il faut bien comprendre que l'approbation de cette nouvelle législation supprimerait totalement les règles et les valeurs issues des civilisations, de la démocratie et de la religion : abrogation des notions fondamentales de la famille composée du père et de la mère, refonte complète du Code Civil, changement global des textes religieux que ce soit au niveau du christianisme, de l'islam, du judaïsme ou bouddhisme. Ce serait un tel bouleversement, que notre société subirait alors un séisme si violent que le monde en serait totalement secoué.

A titre d'exemple, faisons la simple supposition du vote de la loi instituant le nouveau mariage pour tous. Il y aurait donc deux unions distinctes : la première qui toucherait les couples hétérosexuels dont les futurs enfants connaîtraient normalement un père et une mère ; la seconde qui s'adresserait aux couples homosexuels dont la descendance issue uniquement de l'adoption ne pourrait jamais connaître les notions de père et de mère, la seule image de ces couples se résumant alors au statut de « parent 1 » et de « parent 2 ».

Il est donc hors de question qu'une telle loi vienne défigurer les bases mêmes de la cellule familiale traditionnelle qui a toujours guidé depuis la nuit des temps les peuples sur notre planète.

OUI à l'union citoyenne

A titre personnel, comme je viens de le dire, si je ne suis pas du tout favorable au mariage des homosexuels, j'estime toutefois de ces personnes, hommes ou femmes possèdent comme tous leurs compatriotes des droits réels dans la société que la démocratie doit reconnaître obligatoirement.

La République droit évoluer et il est indispensable que notre citoyenneté progresse en fonction des nouveaux courants de nos sociétés. Et c'est pour cette raison que je souhaiterais que le législateur envisage une union citoyenne (ou union républicaine) où les personnes homosexuelles pourraient s'unir et bénéficier des mêmes droits que tous les autres couples mariés, et notamment en matière de succession.

Adoption

La loi actuelle prévoit notamment que l'adoption est ouverte à toute personne âgée de plus de 28 ans (mariée ou non, vivant seule ou en couple).

Cette loi n'étant pas restrictive, elle s'appliquerait donc à toute personne qu'elle soit hétérosexuelle ou homosexuelle.

Conclusions

Avant de terminer cet article, je ferai référence à un homme d'exception, d'un très grand bon sens qui a fait autorité en France certes, mais aussi partout dans le Monde.

En 2005, dans son superbe livre « Mon Dieu … pourquoi ? » rédigé avec Frédéric Lenoir, il évoquait de nombreux problèmes liés à la sexualité et au mariage.

Entre autres sujets, il abordait l'homoparentalité et l'homosexualité. A ce sujet, il se déclarait contre le mariage homosexuel et y préférer une « alliance » homosexuelle, considérant que le mariage entre deux personnes du même sexe « créerait un traumatisme et une déstabilisation sociale forte. »

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

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