22/01/2014

Où va François Hollande ? Où va la République ?

 

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Souvenez-vous et ce n'est pas bien éloigné …

Le 22 janvier 2012, au cours de son grand meeting du Bourget, François Hollande nous annonçait des « lendemains qui chantent » s'il était élu président de la République.

Il faut dire que ce formidable rassemblement socialiste était alléchant, d'autant plus que la popularité de Nicolas Sarkozy s'était dégradée depuis quelque temps : le chef de l'État de l'époque, ami des grands patrons, était accusé d'une politique trop libérale et donc défavorable à la classe ouvrière et à l'ensemble des travailleurs. Un ras-le-bol largement exploité par les médias qui apportait de l'eau au moulin du PS, et bien entendu à son leader principal en la personne même de Monsieur Hollande.

C'était la grande époque du « changement, c'est maintenant » et une majorité de française se félicitait d'un « Hollande » nouveau, un homme qui s'affirmait désormais avec un charisme étonnant et qui souhaitait prendre le pouvoir pour entreprendre des réformes profondes, indispensables au bonheur de notre société française : réforme de l'économie, réforme de l'emploi, réforme fiscale, réforme du système politique, sans oublier l'amélioration notable des conditions de vie des citoyens dans leur quotidien.

Résultats constatés : François Hollande élu à 51,64 % devançant largement Nicolas Sarkozy crédité seulement de 48,36 % des voix.

Le temps est passé avec son lourd chariot de problèmes économiques et sociaux et jusqu'à ce jour rien n'a été véritablement résolu. Au cours des mois écoulés, qu'à-t-on pu constater de positif ? Pas grand chose, faut-il l'avouer. Un président de la République socialiste qui se détache de plus en plus de la gauche traditionnelle, et qui vire vers un style de politique social démocrate, sans repère évident et sans aucune volonté réelle de transformer la Nation.

Mieux que cela, François Hollande signe un « pacte des responsabilité » qui, bizarrement n'est qu'une sorte d'alliance plutôt malsaine avec le MEDEF. Ce pacte, je l'appellerai personnellement « pacte d'irresponsabilité » puisqu'il diminue considérablement au final les droits et les espoirs de la grande masse des travailleurs.

François Hollande à la tête de la France, c'est le déclin obligé de notre beau pays qui s'en va aujourd'hui « droit dans le mur ». Un constat visible par chacun de nous à tout moment.

Que sera notre Nation en 2017 ? Combien de chômeurs y-aura-t-il en plus ? Combien d'entreprises encore fermeront leurs portes d'ici là ? Que deviendront nos droits sociaux et nos retraites ? Quels seront les débouchés pour notre jeunesse ?

La situation est tellement grave que le peuple doit réagir sans tarder, s'il veut sauver ses libertés et les quelques acquis qui lui restent.

Pour couronner le tout, voici que Monsieur Hollande un président de la République qui se voulait exemplaire, affiche maintenant une vie privée désordonnée. Bien sûr, je ne ferai de commentaire sur ce dernier point, chacun ayant le droit de gérer son existence comme il le souhaite. Cependant, un chef d'État n'est pas n'importe quel citoyen et il existe des obligations et des devoirs qui se rattachent obligatoirement à sa fonction, ce qui implique évidemment une certaine retenue dans le quotidien de sa vie.

Et puis aussi, pendant que le président joue les amoureux, s'occupe-t-il sérieusement des grands dossiers du Pays ? Je laisse à chacun et à chacune de juger de la situation.

En attendant, la république française va mal, très mal même, et que deviendra demain notre belle démocratie ? La certitude aujourd'hui est que personne ne peut garantir sa continuité dans les années qui arrivent.

Pierre Reynaud

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15/01/2014

Indignez-vous ! Révoltez-vous ! Hommage à Stéphane Hessel, un GRAND parmi les GRANDS.

 

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Voici bientôt un an, disparaissait Stéphane Hessel, tour à tour diplomate, ambassadeur, résistant, écrivain, militant politique et formidable défenseur des Droits de l'Homme comme chacun a pu le constater tout au long de sa vie.

En 2010, au sommet d'une très longue carrière jalonnée de prises de position courageuses et influentes, il signe un essai extraordinaire « Indignez-vous » qui va bouleverser le monde entier. Ce petit ouvrage, véritable phénomène d'éditions traduit en 34 langues et vendu à plus de 3 millions d'exemplaires dénonce le creusement des inégalités de richesse, souligne le poids du monde financier dans les choix politiques et dénonce clairement l'affaiblissement de l'héritage social du Conseil National de la Résistance, à savoir tout spécialement la sécurité sociale ainsi que le régime des retraites.

De même, « Indignez-vous » évoque la difficile situation imposée par l'État d'Israël à la Palestine et notamment à la Bande de Gaza, ce qui ne manque pas d'entraîner alors certaines critiques violentes de la part des institutions juives de France.

Quoi qu'il en soit, l'écrit reste un acte puissant de fermeté et de révolte qui ne manque pas d'interpeller les consciences, une réussite incontestable de son auteur en raison de ses fortes influences sur les populations qui vont manifester un peu partout en Europe, et tout d'abord en Espagne au cours du mois de mai 2011 où les nombreux manifestants n'hésiteront pas à se dénommer eux-mêmes les « indignés » (indignados) en référence au livre de Stéphane Hessel. D'autres manifestations vont suivre rapidement, à Athènes, à Liège, à Bruxelles, ainsi qu'à Paris et dans d'autres villes européennes, sans oublier celles outre Atlantique touchant les États-Unis comme Occupy Wall Street à New York, le 17 septembre 2011.

Malgré le mécontentement des peuples et leur souhait de se soulever contre une politique de mondialisation désastreuse, les mouvements contestataires vont s'essouffler peu à peu.

Et que reste-t-il aujourd'hui de cet engouement pour l'indignation et la révolte ?

Si le Monde vacille, si l'Europe connaît de grosse difficultés, et si la France elle-même la France ne va pas bien du tout, les peuples subissent, acceptent et se taisent.

Dommage ! Car si la réactivité disparaît de nos citoyens, la domination des pôles financiers sur les politiques économiques et sociales anéantira les peuples pour réinstaller bientôt une ère que je qualifierai moyenâgeuse.

Pierre Reynaud

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08/11/2013

La grande guerre économique est déclarée

 

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Nous sommes à la veille de la commémoration du centenaire de la guerre 1914 – 1918.

Et c'est avec émotion que notre souvenir va parcourir les 4 années d'un conflit qui fut très certainement le plus meurtrier de tous les temps : Que ce soit du côté français que du côté allemand, sans oublier évidemment tous les soldats des pays de la Triple-Entente.

Le nombre des victimes humaines militaires et civiles s'élève à 40 millions d'individus soit environ 19 millions de morts (dont 9,7 millions pour les militaires, 8,8 millions pour les civils) et plus de 21 millions de blessés.

Au final, la France est victorieuse sur l'Allemagne, mais terriblement meurtrie et affaiblie avec 1.315.000 soldats tués, soit 27 % des jeunes entre 18 et 27 ans.

L'armistice signé le 11 novembre 1918 marque la fin des combats avec le triomphe des Alliés certes, mais sur le fond, il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre du mot.

La victoire reste bien amère, même si le cessez-le-feu de ce même jour effectif à 11 heures entraîne dans l'ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairon annonçant la fin des hostilités.

A partir de cette période, commence une autre époque, où plus rien ne sera comme avant : la dégradation progressive du système politique, l'instabilité financière, les problèmes sociaux, et les crises économiques qui vont se répéter peu à peu au fil des années à partir de 1930.

En évidence, les montées des extrêmes et des mouvements fascistes viennent perturber un peu plus le climat d'une société déjà en plein désarroi. Mais d'autres tensions se manifestent, et en France, les rapports avec l'Allemagne deviennent inquiétants dès 1933 avec l'arrivée au pouvoir du chancelier Hilter. D'autant plus que les allemands n'ont pas de grands égards vis-à-vis des français qu'ils considèrent comme des adversaires absolus, voire des ennemis de longue date.

La Seconde Guerre Mondiale viendra confirmer les désaccords existant entre les deux peuples, et une fois de plus, l'Allemagne connaîtra une grande rancœur mêlée de fortes souffrances après sa capitulation en 1945.

Puis les profondes douleurs provoquées par la défaite et l'humiliation se sont estompées par la suite avec le temps et la reconstruction difficile de l'Allemagne finalement réunifiée au cours des années 1989 - 1990.

Il n'en reste pas moins vrai qu'au cours des décennies passées, les Allemands souhaitaient à leur manière une revanche sur les terribles conflits qu'ils avaient perdues en 1918 et en 1945.

Avec l'Europe qui anéantit toutes possibilités de guerre entre les pays de l'Union, l'Allemagne a appliqué une autre stratégie visant à dominer le continent européen. Ainsi, au cours de ces dernières années, elle a mis en place une relance économique de grande envergue afin d'installer au sein même de la C.E. une autorité sans précédent.

Ce glissement qui relève plus d'une régime dictatorial que d'un gouvernement démocratique, s'est nettement opéré depuis l'arrivée au pouvoir en 2005 de la chancelière Angela Merkel. Aujourd'hui, l'Allemagne occupe une position dominante en Europe avec un cinquième de la production globale des 28 pays de l'Union, et c'est elle qui prend à Bruxelles la plupart des décisions, le tout piloté et orchestré par Madame Merkel qui n'hésite à s'octroyer toutes les alliances possibles afin de favoriser son Pays.

Ainsi, pour arriver à ses fins, la chancelière a placé des « hommes de l'ombre » au sein de l'administration bruxelloise, ce qui apporte à l'Allemagne une telle puissance politique et économique, qu'aucun des Etats membres n'est en mesure de lui contester à l'heure actuelle.

Les défaites des guerres 14-18 et 39-45 sont bien lointaines maintenant, et en ce début de siècle, l'Allemagne a gagné indéniablement la guerre de la finance et de l'économie.

Evidemment, les conséquences seront dramatiques pour tous les autres pays de l'Europe, et en particulier pour la France dont l'avenir est extrêmement compromis, désormais.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet :www.pierre-alain-reynaud.com

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