29/03/2013

François et Louis

 

Hollande, austérité,

Bien que nous en connaissions par avance le résultat, l'intervention du Chef de l'État sur France était très attendue par les français et bien évidemment par les médias.

Chaque citoyen avait envie d'écouter François Hollande, sur les sujets les plus brûlants, notamment sur ceux qui touchent l'emploi, l'économie, les retraites, l'éducation, la santé, ou encore l'insécurité. Si le Président a fait un discours ouvert et parfaitement compréhensible, le fond de son intervention était plutôt creux, souvent vide de toutes réformes réelles et sérieuses.

Élu sur un programme de gauche, il dévie totalement sur une politique de social démocratie, ce qui ne correspond à rien aux grandes promesses du 22 janvier au Bourget.

L'analyse que l'on peut faire de son attitude et de son comportement devant les français est quasiment identique à celle du roi Louis XVI au moment de la Révolution française en 1789.

1°) Le Président : François Hollande, socialiste rose certes, mais pas du tout à gauche dans le vrai sens de ce terme, a adopté à partir de 2011 une politique presque « révolutionnaire » en faisant de grandes promesses populaires à tous ceux et celles qui demandaient le véritable changement.

Dans un même temps, il savait pertinemment qu'une fois élu, il essayerait de contourner la situation pour appliquer en réalité, une politique quasiment centriste.

Aujourd'hui, chacun peut constater que le Président a « trahi » ses électeurs, en oubliant globalement son programme électoral : la guerre à la finance, l'abolition du cumul des mandats, la mise en place d'un plan antichômage, la réduction des inégalités sociales.

2°) Le Roi : Louis XVI en tant que souverain issu d'une longue lignée royale, était en évidence très attaché à la monarchie absolue.

La prise de la Bastille en 1789, et tous les événements qui ont suivi dont notamment l'abolition des privilèges et la Déclaration des Droits de l'Homme par l'Assemblée, ont poussé Louis XVI à aller dans le sens des révolutionnaires, adoptant le mouvement de libération de la Nation d'une part, et acceptant la monarchie constitutionnelle d'autre part.

En fait, Louis XVI faisait semblant de prendre en considération les réformes en cours, mais espérait avoir l'occasion de ne jamais les appliquer pour maintenir à tout prix l'Ancien Régime.

Comme François Hollande trahit actuellement le peuple de gauche, Louis XVI trahissait lui-même le peuple de France.

3°) Les ressemblances du Président et du Roi

Les deux personnages se ressemblent étrangement. François Hollande et Louis XVI représentent tous deux des hommes sympathiques, intelligents, capables de bons discours à caractère et à sagesse populaire. Ils savent écouter le peuple, et ils comprennent les difficultés des classes les plus défavorisées. Ils souhaitent améliorer le sort des plus démunis, et au fond, ils ont le désir de réussir une nouvelle société plus juste et plus humaine.

Par contre, tous deux comportent de vrais problèmes : Ils font de grandes promesses mais ne s'y tiennent pas. Ils n'ont pas de vraie ligne politique, et naviguent d'une rive à l'autre. Ils manquent de fermeté dans leur gouvernance, et choisissent toujours la voie la plus tortueuse en voulant faire plaisir à tous leurs interlocuteurs sans aucune distinction. Ils tiennent toujours un langage flou et n'arrivent jamais à donner un éclaircissement lisible à leurs projets. Enfin, par moment, ils jouent au chef, mais au final, n'en ont pas les capacités.

Plus de 200 ans après, François Hollande serait-il notre nouveau Louis XVI ? Si c'est le cas, nous en avons froid dans le dos, quand on visionne le chaos qu'il provoqua derrière lui.

Par ses erreurs et par son manque de vision des réalités qui l'entouraient, Louis XVI pris la « mauvaises pente » dès les premiers jours qui suivirent la Révolution. Par son obstination, il ne voulut pas accepter la nouvelle société qui venait de naître. Cette faute l'entraîna très loin, trop loin même, jusqu'à être condamné à mort et tomber finalement sous la guillotine.

Tragique destin, me direz-vous ! Il est vrai que c'était dans un temps, un temps bien éloigné aujourd'hui de notre nouveau millénaire.

Mais réjouissons-nous ! Même si tout va mal dans les années futures, et même le Chef de l'État commet de graves fautes au cours de son quinquennat, le Président Hollande ne périra pas sur l'échafaud ! Et là, sur cette question d'humanité, nous restons entièrement soulagés.

Pierre-Alain Reynaud

site internet : pierre-alain-reynaud.com

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27/04/2012

Le déni de la rigueur

austérité,rigueur,présidentielles


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