20/07/2012

Aujourd'hui, existe-t-il encore une moralité ?

moralité,république

L'Histoire est un éternel recommencement. Et chaque époque représente un type de société qui évolue en bien ou en mal, et bien souvent dans les deux.

Si l'on remonte au début du 20 ème siècle, c'est-à-dire entre 1900 et 1914, la France vivait dans un contexte de petite bourgeoisie rentière. A cette période, les principaux moraux encadraient l'existence de nos aînés sur deux fronts bien distincts : d'une part, la laïcité représentée par l'école publique et républicaine où se propageaient les véritables valeurs de l'humanité (respect du prochain, probité, solidarité, devoir) ; d'autre part, la religion égratignée certes par la loi de 1905 portant sur la séparation de l'église et de l'Etat, mais qui rivalisait avec la république en enseignant dans la pratique les mêmes qualités humanistes, sauf que les orientations de vie étaient bien différentes de ceux que l'on appelait volontiers les « mécréants ».

A la fin de la Première Guerre Mondiale, le monde avait changé, en France comme ailleurs. Mais la plupart des principes moraux restait bien ancrée chez les citoyens qui conservaient volontiers une certaine idée de la famille et du couple, ainsi que des règles conduisant chaque individu tout au long de son existence.

La Seconde guerre Mondiale créa subitement une rupture dans la société. Rapidement, l'immoralité se développa au cours des périodes douloureuses de l'Occupation, se traduisant notamment dans les dénonciations des juifs et la collaboration avec l'Allemagne nazie, dans le développement du « marché noir » qui enrichissait les uns au détriment des autres, et dans la montée d'une violence qu'un pays égaré utilisait à des fins les plus sordides.

La période de la Libération, que ce soit en France ou ailleurs, ne mit jamais un terme aux violentes déchirures qu'avaient subi les peuples meurtris et révoltés par l'un des plus horribles conflits de l'Histoire de la planète.

C'est ainsi que de nombreux pays voulurent inventer un autre Monde, celui que l'on désigna souvent comme « un monde meilleur », qui au final est devenu aujourd'hui pire que le précédent.

Si à l'échelon des technologies nouvelles comme au niveau de la santé publique, les progrès du 20 ème siècle restent exceptionnels, il n'en est pas de même au registre de la moralité, un mot qui disparaîtra un jour du langage courant.

Il faut dire que les gouvernants et les médias sont les premiers responsables de l'immoralité qui sévit un peu partout sur la Terre. Et internet avec toutes les qualités qu'il peut apporter certes, représente aussi un fléau planétaire qui détruit peu à peu les bases mêmes d'une société équilibrée.

Les nouvelles générations sont-elles éduquées pour appliquer des règles de conduite et des valeurs que toute communauté humaine doit prendre comme normes de mode de vie ?

A l'heure actuelle, la réponse est très claire. La jeunesse n'a plus le sens des morales que l'on pourrait espérer. Cependant, elle ne peut pas être considérée comme responsable de cette situation, leurs éducateurs fondamentaux ne remplissant plus leurs missions et leurs devoirs les plus élémentaires, que ce soit à l'école, à la maison ou ailleurs.

Dans un texte contexte, en ce début de 21ème siècle, la société est en pleine dérive :

Dérive dans les rapports humains : comportement irrespectueux dans la famille (entre parents et enfants), au travail (entre collègues ou envers les supérieurs), dans la rue (entre citoyens de tous bords).

Dérive dans les comportements : ignorance de tout civisme, malhonnêté envers les autres, escroqueries en tous genres, vols fréquents, etc …

Dérive dans les mœurs : violences sexuelles, pédophilie, adultère fréquent, prostitution banalisée, divorces constants, circulation facile des drogues et des armes, etc …

Dérive dans le milieu politique : corruptions, détournements de fonds, abus de biens publics, etc …

Dérive dans le grand capitalisme : pillage des entreprises, exploitation des travailleurs, licenciements abusifs, délocalisations en cascades, etc …

Dérive dans le système administratif : favoritisme fiscal profitant à particuliers ou à certaines grandes entreprises, laxisme dans la justice, impunité des jeunes délinquants, reconnaissance du mariage homosexuel, etc …

Alors, évidemment, il n'est pas question de jouer aux puritains. Nous savons tous que le monde évolue et que ce changement est nécessaire pour avancer vers le progrès.

Mais toutefois, restons vigilants ! Une société ne peut vivre et survivre que s'il existe un chemin bien tracé avec des garde-fous qui définissent des repères très précis pour l'ensemble de ses membres. Faute de quoi, l'effondrement est inévitable.

A force de vouloir plus de libertés, parfois injustifiées, on s'enfonce dans un abîme qui engloutira toute l'humanité. Pourra-t-on encore tolérer longtemps la recrudescence des délits et de la criminalité, la réduction des peines de réclusion, l'impunité des personnalités politiques mises en cause dans des affaires publiques ou privées ou le démantèlement de l'économie ? Quant à la légalisation du mariage homosexuel, cela reste irrecevable. Sur ce point, je me suis souvent prononcé, et j'estime qu'une union citoyenne (et non un mariage) serait une très bonne alternative pour donner un vrai statut aux couples gay. Si de telles dérives de ce genre continuent, pourquoi pas ne verrons-nous pas demain des lois instituants la polygamie, ou des mariages célébrés entre frères et sœurs ou parents proche d'une même famille ? A un moment donné, il n'y a plus de limites ...

Avant de conclure, je ferai appel à votre mémoire. Souvenez-vous donc de l'Empire romain ! Pendant cinq siècles, par sa puissance et ses richesses, Rome domina une partie de l'Europe et de l'Orient. Puis, peu à peu, ce fut le déclin. Un déclin dû à un système financier qui fonctionnait mal au fil des temps : déclin des ressources et dépenses croissantes ruinant les contribuables ; persécutions fiscales, désertion des campagnes, corruptions étendues au sein des administrations puis dans l'ensemble des populations. C'était l'époque du « veau d'or » où la débauche outrangeante d'une société romaine en perdition venait s'ajouter aux scandales de la grande finance de l'époque.

N'y a-t-il pas une ressemblance évidente avec ce qui se passe aujourd'hui en Europe et en France ?

Les citoyens de la Rome antique avaient perdu alors toute moralité. Notre monde occidental se dirige sans aucune réflexion sur la même voie. Alors, il n'existe maintenant que deux seules alternatives :

-soit une prise de conscience commune se met en place pour un redressement radical de notre comportement.

-soit notre civilisation disparaîtra comme ce fut le cas de la société romaine, avec toutes les conséquences qui en résulteront alors.

Aujourd'hui, l'Islam enseigne un puritanisme ascendant. Grâce à l'attitude libertine que nous adoptons, il gagne maintenant de plus en plus de terrain et il espère bien dominer ainsi le monde dans les temps futurs.

Comme ce fut le cas pour l'empire romain qui s'engloutit à l'époque face à l'ascension de la chrétienté, notre Europe disparaîtra sous la puissante montée de la religion musulmane.

Pierre-Alain Reynaud

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29/06/2012

Les français ont-ils eu raison de voter François Hollande ?

françois hollande, parti socialiste,Les 22 avril et 6 mai 2012, Les français ont choisi François Hollande pour se débarrasser de Nicolas Sarkozy, ou pour le « sortir » comme de nombreux opposants de gauche l'ont déclaré sans aucune prévenance sur les chaînes de télévision.

Il est vrai qu'il n'a pas toujours été à l'écoute de la France, ce qui a été, faut-il le constater, assez dommageable pour le Pays et pour l'ensemble de nos compatriotes.

Mais, incontestablement, l'ancien président de la République, s'est toujours comporté comme un grand Chef d'Etat, que ce soit à l'échelon national ou au niveau international.

Aujourd'hui, la Nation connaît un grand vide politique comme jamais nous n'en avons connu sous la Cinquième République.

Sans remonter juqu'en 1958 date de sa fondation, souvenez-vous des années 80 au moment où François Mitterrand est arrivé au pouvoir. Rien à voir avec le socialisme d'aujourd'hui. A l'époque, on pouvait réellement espérer dans l'action d'une gauche solide, compétente et motivée pour apporter au peuple de France un changement radical face à une bourgeoisie réactionnaire et démodée.

Mais 2012 n'a donc rien à voir avec 1981. Qu'on lui soit favorable ou pas, il n'en reste pas moins vrai que François Mitterrand fut un grand président de gauche ; alors que François Hollande se révèle de jour en jour, comme un « petit président » qui n'arrivera jamais à surmonter les difficultés présentes ou futures.

Les français ont-ils eu donc raison de voter pour François Hollande ? Certainement pas ! L'ancien premier secrétaire du Parti Socialiste, n'aura jamais l'envergure d'un chef d'Etat. Arrivé au pouvoir suprême le 6 mai 2012 à la faveur de deux grands évènements particuliers (la mise sur la touche de DSK par le scandale du Sofitel à New York, et l'impopularité du Président Sarkozy), François Hollande est arrivé à la Présidence de la République par un pur et simple hasard qui n'aurait du jamais avoir lieu.

Et à l'heure actuelle, dès que l'on parle avec de nombreux français, il s'avère rapidement que l'on regrette de plus en plus Nicolas Sarkozy, même s'il ne rassemblait pas toutes les qualités que l'on pouvait attendre de lui.

Mais rendons à césar … ce qui est à césar ! François Hollande possède certaines capacités indéniables qui auraient pu faire de lui un excellent ministre comme il fut un temps un bon président du Conseil général de Corrèze.

Certainement honnête, sérieux, et convaincu d'un idéal socialiste, il reste toutefois dans une vision trop étroite de la France, et fort éloignée du monde nouveau qui se dessine au sein de ce troisième millénaire.

A ce rythme, le quinquennat du nouveau Président risque de faire perdre à nouveau à la Nation cinq années où le Pays aurait pu se reconstruire et revenir sur le devant de la scène internationale. Avec Nicolas Sarkozy, cette chance, si petite soit-elle, était encore possible. Avec François Hollande, je crains fortement pour les français que les déceptions futures soient aussi grandes que les espoirs ressentis par le peuple lors de son succès aux dernières échéances électorales.

Pierre-Alain Reynaud

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22/06/2012

Le Parti socialiste pourra-t-il sauver la France de la faillite ? Condamné à réussir ! ...

 

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Dimanche 17 juin, le Parti socialiste a gagné largement les élections législatives, et désormais il est devient le grand maître à bord du paquebot France. Grand maître, puisqu'il détient la présidence de la République, l'Assemblée Nationale, le Sénat, la quasi totalité des régions ainsi que la plupart des collectivités territoriales, et situation extraordinaire tous les corps intermédiaires, dont en particulier les syndicats et quelque part aussi les principaux médias.

Ainsi, François Hollande rassemble tous les pouvoirs, et dans ces conditions, il pourrait agir sans grand problème pour changer le visage de la Nation, que ce soit à l'échelon politique, économique ou social. De même, grâce au poids électoral dont il jouit, il a les coudées franches pour aborder les problèmes européens, et s'imposer au milieu des chefs d'Etat des vingt sept pays de la Communauté.

A première vue donc, le Chef de l'Etat possède maintenant un immense « boulevard » pour engager ses réformes et pour bâtir le changement annoncé au Bourget le 22 janvier dernier.

Mais, dans la réalité des faits, la situation est beaucoup plus compliquée, la marge de manœuvre du Président étant extrêmement limitée en raison de l'abominable rigueur qui nous guette depuis longtemps et qui nous rattrape aujourd'hui. Car, on ne peut plus se voiler la face. Pendant la durée des campagnes électorales, présidentielles ou législatives, personne n'a dit la vérité aux français, que ce soit à droite ou à gauche. Les politiques ont caché soigneusement aux citoyens la catastrophe qui menace la France, un mensonge délibérement orchestré par des partis beaucoup plus soucieux de gagner des élections que de favoriser les intérêts du peuple.

Seul, François Bayrou a souligné à maintes reprises jusqu'à maintenant encore, le grand danger qui menace la Nation, mais ses annonces sont restées sans échos, les français préférant le déni à toutes les réalités du moment.

Aussi, nous entrons dans une période extrêment difficile pour la plupart des citoyens, et les jours qui arrivent seront décisifs pour l'avenir de notre économie et de notre place en Europe et dans le Monde.

Le 6 mai et le 17 juin, la France a confié son destin aux socialistes et d'une manière plus étendue aux partis de gauche.

Nou verrons d'ici quelques jours, voire quelques semaines, comment la situation va évoluer et si l'enfer redouté nous rattrape comme il a atteint précédemment la Grèce, l'Espagne ou dernièrement l'Italie.

Dans ces temps difficiles,nous ne pouvons que souhaiter bonne chance au gouvernement Ayrault et aux nouveaux députés en leur demandant d'une part, de respecter le peuple français et les valeurs fondamentales de la Nation et d'autre part, d'avoir l'ambition de reconstruire le Pays dans la justice et la solidarité.

Dernière autre recommandation : La Vérité. Que François Hollande ou Jean-Marc Ayrault aient le courage d'annoncer à tous les citoyens et à toutes les citoyennes de France, les efforts qu'ils attendent d'eux, les difficultés que chacun d'entre nous pourra rencontrer ans sa vie quotidienne, et les sacrifices qu'il faudra faire obligatoirement tôt ou tard afin de sortir de l'impasse dans laquelle notre Pays est engagé maintenant depuis plus de 30 ans.

La rigueur est face à nous, et nous ne pourrons jamais la contourner.

Il est clair que les Socialistes et ses alliés doivent impérativement apporter à la Nation des solutions concrètes et efficaces, faute de quoi la France sombrera inévitablement dans la faillite. Mais les français doivent s'attendre à des jours pénibles qu'aucune politique, même la plus saine et la plus sensée, ne pourra pas éviter, hélas.

Pierre-Alain Reynaud

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